Son sens de l’écoute, sa patience face à ses élèves, son empathie, la clarté de ses cours et son professionnalisme font parler de lui. Hamed Toé, juriste de formation et professeur d’anglais, au lycée de Dafra à Bobo-Dioulasso, se dévoile.
Après ses études à l’Unité de Formation universitaire et de Recherches en Sciences juridiques et politiques (UFR/SJP) en 2004, Hamed Toé ne s’imaginait pas exercer dans un autre domaine que celui du droit. Mais, l’avenir lui démontrera le contraire.
En 2007, titulaire d’une licence, il passe le concours de l’enseignement et passe haut, les mains. « Ma formation universitaire initiale ne laissait pas deviner que je serai professeur de langues puisque je suis juriste de formation universitaire. », lance-t-il avec sourire.
Trois ans plus tard, il embrasse ce métier et dès lors, il s’est accroché à l’enseignement. Donc, depuis 15 ans, il donne des cours au secondaire.
Hamed Toé a d’abord, servi dans la région du Sahel précisément dans la province du Yagha, au niveau du CEG de Mansila. Et ce, durant trois années.
Par la suite, il sert dans la région du Sud-Ouest, dans la province du Poni de 2013 à 2023. Date à laquelle, il rejoint l’école normale supérieure de Koudougou pour une formation professionnelle.
« Ce qui me donne la force de sauter de mon lit le matin, pour aller vers mes élèves, c’est l’étincelle que je vois dans leurs yeux quand après une explication, ils parviennent à la compréhension de notions nouvelles », apprécie l’enseignant qui porte un regard bienveillant sur ses élèves.
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Enseigner, un métier exaltant et gratifiant
Bien plus qu’un transmetteur de savoirs, Hamed Toé a su établir une certaine complicité avec ses élèves tout en cultivant la confiance des parents d’élèves. Pour cet homme de lettres, plusieurs raisons le motivent à toujours aimer le tableau noir et la craie.
En effet, à l’en croire, ce qui renouvelle sa joie et sa fierté d’être enseignant, c’est de voir aujourd’hui, ses premiers élèves du fin fond du Yagha, faire des études supérieures de droit, d’économie et bien d’autres filières ici au pays et hors du pays.
« Ce qui fera que je ne regretterai sûrement pas d’avoir choisi le métier, c’est quand un parent d’élève, malgré son dénuement, vient vers moi pour me témoigner sa reconnaissance », explique-t-il avant de poursuivre « Souvent, en me tendant ce qu’il estime être la chose la plus valeureuse à ses yeux. Alors, je ne saurais donner une, deux, trois et même mille motifs de mon plaisir à enseigner tant les motifs de cette satisfaction sont renouvelés, chaque jour », se réjouit-il.
Actuellement, en service à Bobo Dioulasso, dans les Hauts-Bassins, Hamed Toé dit être fier de sa carrière. « Aujourd’hui, je suis pleinement comblé par mon métier que je trouve exaltant et gratifiant », traduit-il.
Françoise Tougry
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