Mélanie Nanema est un visage familier des podiums de défilé et des studios photo au Burkina Faso. Cependant, derrière les flashs et les objectifs se cache une jeune fille prête à transformer ses rêves en réalité. Aujourd’hui, elle écrit un nouveau chapitre de sa vie en devenant entrepreneure. Elle est à la tête de Poupée Hair, un salon de coiffure, pensé pour sublimer chaque chevelure. Entre passion, persévérance et inspiration, Mélanie montre qu’il est possible pour les jeunes de réaliser leurs rêves.
Passionnée par l’esthétique et l’élégance, Mélanie Nanema a quitté le collège pour suivre une formation en mannequinat, devenant ainsi mannequin professionnel et modèle photo pour l’agence New Models Generation (NMG). Lorsqu’elle défile sur les podiums ou pose devant les objectifs, Mélanie Nanema attire inévitablement tous les regards grâce à son sourire éclatant. Cette image impeccable est le reflet d’une jeune fille déterminée, visionnaire et ambitieuse.
De ce fait, elle est en train de se tracer une nouvelle voie en tant qu’entrepreneure avec Poupée Hair, un salon de coiffure qui reflète sa passion pour la beauté et l’élégance. « Depuis toute petite, je rêvais d’avoir mon propre salon de coiffure », confie-t-elle. Ce rêve, elle l’a nourri avec une vision claire, des renforcements de capacités et une patience, à toute épreuve. Comme quoi, la valeur n’attend pas le nombre d’années. À seulement 23 ans, Mélanie Nanema se fait déjà un nom dans les domaines de la coiffure et du mannequinat publicitaire.
« Je rêvais d’avoir mon propre salon de coiffure »
Pour Mélanie, ouvrir son salon est bien plus qu’une simple réalisation professionnelle. C’est une manière d’atteindre l’autonomisation économique. « Être capable de subvenir aux besoins de ma famille a toujours été une grande source de motivation », explique-t-elle. Animée par le désir de subvenir aux besoins de sa famille sans dépendre d’un homme, elle a surmonté les obstacles financiers et logistiques pour ouvrir son propre salon de coiffure à Ouagadougou. Elle soutient que le courage et l’autonomie s’imposent comme des outils indispensables pour surmonter les défis.
Coiffeuse et mannequin publicitaire burkinabè, elle est l’incarnation de la résilience dans un contexte où entreprendre reste un défi, surtout pour les femmes.
Surmonter les obstacles sur le chemin du rêve
Avoir son propre salon de coiffure n’a pas été facile pour Mélanie Nanema à cause des difficultés de financements. « Le financement a été un vrai défi », confie-t-elle. Dépourvue de soutien financier externe, elle a dû compter sur ses propres ressources, souvent insuffisantes, pour lancer son activité. Cela incluait l’achat du matériel de coiffure, la recherche d’un local approprié etc…
À ces difficultés s’ajoutent, les dépenses liées à sa formation, carburant, restauration et autres frais. Dans une ville comme Ouagadougou, où la demande pour des espaces commerciaux est forte, trouver un local pour installer son salon s’est avéré éprouvant. « Trouver un espace adapté à mes besoins et à mon budget n’était pas une mince affaire », se souvient-elle. Plusieurs fois, elle a failli abandonner. Mais, sa détermination à réaliser son rêve l’a poussée à persévérer.
« Je dois réussir »
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Malgré les difficultés rencontrées, Mélanie tient à se faire une place au soleil. « Chaque matin, une petite voix dans ma tête me rappelle que je dois réussir. Cela me pousse à aller de l’avant pour mettre ma famille à l’abri des besoins », raconte-t-elle, avec émotion. Par ailleurs, pour avoir déjà pu accomplir cet exploit, elle invite les jeunes filles à ne point hésiter d’entreprendre. « N’ayez pas peur ! Derrière cette peur se cache tout ce que l’on peut accomplir. Il faut se fixer des objectifs et se donner les moyens d’y parvenir », lance-t-elle.
Au regard de son parcours, Mélanie Nanema est une source d’inspiration pour tous les jeunes Burkinabè, en particulier, les filles. Dans un environnement où entreprendre reste un grand défi, elle a réussi à tirer son épingle du jeu.
Fabrice Sandwidi
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