Le personnel de l’unité de gynécologie-obstétrique du CHR de Koudougou menace de suspendre ses activités d’ici sept jours, dénonçant des conditions de travail insoutenables. Odeurs nauséabondes, dégradation des infrastructures et manque de matériel chirurgical compromettent la sécurité des patientes et des soignants. Face au silence de l’administration, un ultimatum a été lancé.
Le personnel médical de l’unité de gynécologie-obstétrique du Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou a annoncé, ce mardi 21 janvier 2025, la suspension imminente de ses activités si leurs conditions de travail ne s’améliorent pas. Pour cause, des odeurs nauséabondes persistantes dans le bloc opératoire, mettant en péril, la qualité des soins et la sécurité des patientes.
Dans une note officielle adressée à la directrice de l’hôpital, le personnel évoque un ensemble de problèmes inquiétants que sont, odeurs nauséabondes, mauvais état des ouvertures des salles opératoires, dégradation avancée des peintures des murs du bloc et manque criard de matériel chirurgical.
Ces défaillances, selon eux, rendent le travail extrêmement difficile et exposent les patientes à des risques supplémentaires.
Un ultimatum de sept jours
Le personnel a donné à l’administration un délai de sept jours pour résoudre ces problèmes. Passé ce délai, les femmes nécessitant des césariennes ou d’autres soins chirurgicaux ne pourront plus être prises en charge.
Selon les membres du service, des démarches avaient pourtant été entreprises depuis octobre 2024 pour alerter l’administration sur ces conditions de travail. Mais, les réponses se font toujours attendre. Malgré ces obstacles, le personnel s’efforce, avec des moyens dérisoires, de continuer à offrir des soins essentiels.
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Le problème soulevé par l’unité de gynécologie-obstétrique fait écho d’une plateforme revendicative présentée récemment par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA).
Le vendredi 10 janvier dernier, le syndicat avait exhorté la direction du CHR de Koudougou à agir rapidement pour assurer des conditions de travail dignes et permettre aux professionnels de santé de remplir efficacement leur mission.