La vague de surprises qui réchauffe les cœurs dans les établissements scolaires au Burkina

Depuis quelques temps, un phénomène aussi surprenant qu’émouvant prend de l’ampleur au Burkina Faso. Des vidéos de challenge montrent des élèves et étudiants qui font des surprises pour témoigner leur gratitude et exprimer leur reconnaissance envers leurs professeurs ou le personnel travaillant dans leur établissement. Ces gestes simples, mais pleins de douceur, rappellent la puissance de la reconnaissance et de la solidarité.

L’organisation d’une surprise en guise de reconnaissance ou de gratitude envers un professeur, un instituteur ou un membre du personnel de l’établissement est devenue monnaie courante. En plein cours ou au cours de la journée, élèves et étudiants se donnent à fond, à ce challenge. L’objectif est d’exprimer leur reconnaissance à ceux qui, souvent dans l’ombre, veillent sur leur sécurité tels que les parkeurs et vigiles  ainsi que les enseignants qui œuvrent pour leur réussite scolaire.

Ici à l’Université de l’Unité Africaine (UA), Ex-Institut Africain de Management (IAM), les étudiants en troisième année de communication ont fait une belle surprise, à leur professeur de communication. Et cela, dans une ambiance conviviale et sincère.

« Nous avons choisi de surprendre Dr Marcel Bagarré, avant tout, parce qu’il est notre professeur et qu’il occupe une place importante dans notre parcours. Il y a quelque temps, il s’était rendu à l’étranger pour des soins médicaux et nous avons eu la joie de le retrouver en pleine santé. À travers cette surprise, nous avons voulu lui exprimer notre gratitude pour son soutien multiforme et son dévouement constant envers ses étudiants », a expliqué Fleur Déborah Lovely Savadogo.

Les cadeaux sont composés essentiellement de friandises, de jus, des fruits et de bouteilles de vin, soigneusement sélectionnés pour marquer l’occasion. Ces présents en apparence ordinaires symbolisent la reconnaissance et l’affection qu’ils lui témoignent.

Le professeur n’a pu rester indifférent à cet acte, à la fois chaleureux et noble « Profondément ému, le Dr Marcel Bagarré nous a chaleureusement remerciés pour ces cadeaux, avouant que c’était la première fois qu’un tel geste lui était offert. Touché par cette marque de reconnaissance, il a promis de nous accompagner avec dévouement lorsque viendra le moment d’écrire nos mémoires, réaffirmant ainsi son engagement envers notre réussite académique », a-t-elle développé.

Les cadeaux varient d’une personne à une autre. Des jus, des produits alimentaires et d’hygiène, des bouquets de fleurs, des gâteaux, des friandises ou encore de simples mots de remerciement, soigneusement préparés. Mais, ils gardent tous, le même principe, « Dire Merci ».

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Dans la même dynamique Par exemple, les étudiants de l’Institut des Sciences et Technologie (IST) du campus de Tanghin ont organisé une surprise pour le responsable du parking, partant de là, à tous ses collaborateurs, témoignant ainsi leur gratitude car ils veillent tard le soir et assurent avec dévotion, la sécurité de leurs engins sans oublier les vigiles qui travaillent également avec dévouement pour le bon fonctionnement des lieux.

Un exemple à suivre

Ce phénomène ne se limite pas à la simple reconnaissance. Il véhicule un message universel, l’importance de respecter, de valoriser le travail des autres et de reconnaître le mérite de chacun. Cela constitue un pas vers une société plus juste, plus harmonieuse et plus humaine.

Dans un environnement éducatif parfois marqué par des tensions entre enseignants et apprenants, ces élèves et étudiants, montrent qu’il est possible d’instaurer une dynamique nouvelle, celle d’une relation basée sur le respect mutuel et l’humanisme. Car un petit geste peut avoir un impact immense sur le moral de ceux qui le reçoivent.

A travers cette attitude, les jeunes, démontrent ici une maturité et un sens des responsabilités qui méritent d’être salués. Ces surprises devraient inspirer d’autres secteurs de la société. Pourquoi ne pas voir ces élans de gratitude se multiplier dans les entreprises, les marchés ou encore les administrations ?

Fabrice Sandwidi