La troisième rencontre d’échanges entrant dans le cadre de la participation du Burkina à la 69e session de la condition de la femme a mobilisé les organisations féminines et les représentants d’autres départements ministériels qui pourraient constituer la délégation. Tenue le jeudi 5 décembre 2024, cette démarche vise à situer chaque partie prenante sur ses engagements et ses responsabilités.
Selon la Directrice Générale de la Promotion de la Femme et du Genre Marie-Madeleine Tougouri, le Burkina Faso s’organise pour marquer sa présence à cette rencontre, prévue du 10 au 21 mars 2025 à New-York aux Etats-Unis, de façon remarquable. Le bilan des cinq ans d’intervention sur la condition de la femme, les acquis engrangés, les défis et les perspectives seront présentés. « Il a été reproché au ministère, les années antérieures de n’avoir pas anticipé sur les préparations. Cette année, nous avons pris de l’avance pour mieux impacter par notre participation à cette session », a-t-elle rassuré.
Au cours des échanges, les femmes ont été éclairées sur les conditions de participations et les critères de sélections. Au nombre des critères définis priment la capacité de couverture territoriale de l’organisation, (local, plusieurs villes, plusieurs régions ou provinces), son domaine d’intervention, les actions menées et l’ancienneté d’existence car la personne qui va représenter la structure doit être pertinente dans les débats, suffisamment imprégnée des réalités pour défendre la vision du pays.
« Si vous avez un passeport qui expire dans trois mois, c’est sûr qu’on va vous arrêter à l’aéroport, C’est-à-dire qu’il faut avoir un passeport à jour. La deuxième condition, c’est d’avoir un visa officiel. Vous devez aussi garantir votre billet aller-retour pour New-York, le transport interne, l’hébergement et tout autre besoin. Certaines structures ont des partenaires. Commencez le plaidoyer auprès de ces partenaires dès maintenant ! », a martelé Marie-Madeleine Tougouri.
La Directrice Générale de la Promotion de la Femme et du Genre a exhorté les structures féminines à se concerter avec leurs membres et choisir de façon unanime et sans polémiques, la personne qui aura la lourde tâche de les représenter à la session.
« Le représentant ou la représentante doit avoir un passeport valide et surtout, le visa officiel. Le ministère ne peut pas influencer l’octroi de visa. Le visa doit être fait une année avant. Si vous connaissez des structures habilitées dans l’octroi des visas, approchez-les ! Aussi, le ministère ne s’ingère pas dans la note verbale et la note pour la communication », insiste-t-elle.
Marie-Madeleine Tougouri a pris le soin d’expliquer aux participant.e.s qu’aller à cette session n’est pas synonyme de faire du tourisme. Encore moins, de disparaître des radars et ne plus revenir au pays comme cela a déjà été le cas, les années passées. Le principe est clair. Elle a invité tout le monde à être dynamique et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour un séjour agréable.
Mais auparavant, il a été demandé aux organisations féminines qui interviennent sur l’ensemble du territoire de proposer des thèmes qui font ressortir la situation du Burkina Faso.
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Pour l’instant, les thèmes proposés abordent la promotion de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille ; le rôle et la place des hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre ; la protection de la femme et de la jeune fille ainsi que la communication pour la protection et la promotion des droits de la femme. Tous liés au contexte de crise sécuritaire et humanitaire mettant l’accent sur les enjeux, les défis et les perspectives. De tous ces thèmes, un seul sera retenu.
« Nous avons pris en compte les suggestions faites par les organisations féminines pour que le processus soit participatif et inclusif », a-t-elle signifié.
Un rapport sera rendu après l’évènement. Pour ce faire, les femmes ont proposé que les responsables chargés du panel qui sera présenté et de la rédaction dudit rapport soient désignés maintenant et leurs responsabilités définies par une note pour éviter tout éventuel désagrément.
Françoise Tougry
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