1532 victimes présumées de traite interceptées, dont 1486 enfants soit 96,99% de l’ensemble des victimes, avec 58,69% de femme de plus de 18 ans victimes, c’est l’état des lieux dressés par le Secrétaire Général du ministère en charge de l’Action Humanitaire et de la Solidarité Nationale, Rahitaba Désiré Romain Compaoré , lors de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes. Célébrée en différé ce jeudi 7 novembre 2024 en présence de l’ambassadrice des États Unis au Burkina Faso Joann M. Lokar, la réflexion est menée autour du thème : « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes ».
Pour le président de la cérémonie, Rahaba Désiré Romain Compaoré, le Burkina Faso souscrit entièrement à ce thème qui reflète la réalité du phénomène dans le pays, car il est à la fois une zone de départ, de transit et de destination.
Pour l’occasion, il a porté à la connaissance de participants, tous représentants étatiques, des organisations et associations non gouvernementales et le système des Nations-Unies, que plus d’un millier de personnes présumées victimes de traite sont interceptées chaque année par les Forces de Défense et de Sécurité au Burkina Faso.
Selon ce derniers, le Burkina Faso s’est résolument engagé dans la lutte contre la traite des personnes en prenant plusieurs mesures. Il s’agit de la la signature des accords de coopération en matière de protection des enfants en situation de mobilité ou victime de traite transfrontalière avec les pays de la sous-région, l’adoption de la loi n°29-2008/AN du 15 mai 2008 portant lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.
A cela, s’ajoute l’adhésion du Burkina Faso à la campagne « Cœur bleu » qui est une initiative de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) visant à mobiliser l’opinion publique pour lutter contre la traite des personnes et ses conséquences multiples sur la société.
Ambassadrice des États-Unis au Burkina Faso , Joann M. Lokar a indiqué qu’il est capital, de fédérer tous les efforts aux fins d’élaborer des réponses adaptées et flexibles, de sorte à prévenir et combattre ces crimes.
« Au Burkina Faso, nous accompagnons les efforts du gouvernement à travers différents cadres formels notamment le renforcement de capacités des forces de l’ordre, l’amélioration des services de prises en charge des victimes et le renforcement de la sensibilisation sur la traite des personnes », a-t-elle déclaré.
A en croire le représentant du Bureau régional de l’ONUDC Luigi Limone, son département a déployé des projets conjoints ONUDC-PNUD, qui visent à renforcer la protection des enfants et améliorer leur accès à l’éducation au Burkina Faso.
Aussi, l’on retient le projet Promis pour l’initiative régional conjointe de l’ONUDC et du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), soutenu par le royaume des Pays-Bas qui a pour objectif de renforcer les réponses étatiques face à la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
Lutter contre la traite d’êtres humains, c’est l’objectif de la journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains proclamé le 30 juillet par l’Assemblée générale des Nations unies.
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