Au salon international de l’Artisanat de Ouagadougou, les restaurateurs accostent les festivaliers pour leur présenter leurs délices. Certains se plaignent du manque de clients tandis que d’autres se frottent les mains. Ce 25 octobre 2024, les avis sont mitigés.
Badge du SIAO au cou, la main gauche tenant un plat de marinades, Valentin Bado assaisonne ses bâtons de brochettes sur le grillage. “Y a pas marché, c’est mou”, se lamente Valentin Bado, restaurateur au SIAO. Le visage triste, il est découragé face au manque de clients. « C’est ma première fois de vendre au SIAO. L’accès au site est très compliqué à cause de la longue file d’attente. Et cela décourage aussi les festivaliers », a-t-il déploré avant de poursuivre « C’est vrai que c’est pour notre bien. Mais ce n’est pas facile pour nous ».
Vendeur de grillades, Valentin Bado vend mieux les saucisses et les frites à cause des enfants. « Les poulets sont à 4500 francs. Les gens trouvent que c’est cher. Donc, ça fait que ce n’est pas accessible à tout le monde. Les saucisses et les frites s’achètent plus parce que les enfants aiment bien ça », s’est-il consolé.
Comme les autres restaurateurs, Valentin Bado a loué son stand à 200 000 francs. « C’est les propriétaires de restaurants et maquis qui prennent les stands parce que c’est eux qui ont les papiers. Ils les morcellent ensuite, pour nous revendre », a-t-il-expliqué.
Découragé, il ne s’attend pas à avoir du bénéfice pourvu qu’il rentre dans ses fonds. « Présentement, je ne cherche pas de bénéfices. Juste les 200 000 francs du stand que j’ai loué, espère-t-il.
Son souhait est que la sécurité trouve une meilleure alternative afin qu’il puisse mieux vendre les trois jours restants.
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Si Valentin Bado est découragé, ce n’est pas le cas de Odile Somé qui vend des brochettes, des poulets, des saucisses, des merguez, de l’alloco et des frites.
Selon Odile Somé, le début a été difficile, faute de clients. Mais dès le lendemain, les choses ont commencé à bouger. Elle est à sa deuxième participation à cette biennale. « Cette année est plus car Au troisième jour de la biennale passée, on a commencé à bien vendre. Mais cette année, c’est compliqué, c’est le sixième jour qui commence à aller. Pour l’instant, Dieu merci, je suis rentrée dans mes fonds », a-t-elle rassuré.
Elle espère encore mieux vendre pour avoir du bénéfice afin de compenser le stand qui lui a coûté 200000 francs contrairement en 2022 où le stand a coûté 100 000f.
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Djamila Nignan qui fait des délices jubile car la vente se passe bien. « Nous faisons le gésier, le poulet, le poisson piqué. Nous sommes les seuls à le faire ici et les gens apprécient », affirme-t-elle avec un large sourire.
Restauratrice au SIAO depuis cinq éditions maintenant, Djamila Nignan et ses collaborateurs vendent de la grillade. Ils connaissent les rouages qui peuvent attirer les clients vers leur stand.
« Nous avons loué le stand à 200 000f et nous sommes rentrés dans nos fonds. Contrairement aux autres éditions passées, cette année est la bonne pour nous. Nous n’avons pas vu le temps passer, tellement on est débordé », relate-telle.
Monique Savadogo
Abdoulaye Ouédraogo
Reine Bénédicte Kinda stagiaire
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