L’Association d’Appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) a organisé, ce jeudi 17 octobre 2024 à Ouagadougou, une rencontre d’information et de plaidoyer avec le réseau des journalistes pour l’abandon du mariage d’enfants. La rencontre vise à amener les journalistes conviés à s’engager pour l’adoption du Code des Personnes et de la Famille (CPF) révisé qui fixe l’âge légal du mariage à 18 ans.
Selon l’UNICEF, de 2015 à 2021, la proportion de femmes âgées de 20 à 24 ans mariées avant leurs 18 ans a chuté de 51,3 % à 38,2 % et celle des femmes âgées de 20 à 24 ans qui se sont mariées avant l’âge de 15 ans, a baissé de 8,9% à 7,8%. Le Burkina Faso fait partie des pays où la prévalence du mariage d’enfants est le plus élevée (5eme pays au monde). L’effort du gouvernement, de la société civile, des communautés et des leaders communautaires avec le soutien des PTF, ont porté leurs fruits.
Pour Hortense Kaboré Lougué, directrice exécutive de l’association d’Appui et d’Eveil Pugsada, le mariage d’enfants est phénomène d’actualité qu’il faut contrer.
“ Avec la crise sécuritaire et humanitaire, le phénomène s’est exacerbé. Beaucoup de parents continuent de donner en mariage leurs enfants sans leur consentement, ni penser à l’âge”, a-t-elle dénoncé.
Nous faisons un plaidoyer, dit -elle, pour que l’âge minimal au mariage soit relevé à 18 ans pour les filles et pour les garçons.
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A l’en croire, le mariage d’enfants a des causes superficielles, des causes profondes.
“ Il y a la pauvreté de certains parents qui, en donnant en mariage leurs filles, ont moins de bouche à nourrir” , a-t-elle confié et de souligner les conséquences du mariage d’enfants. “ Il y a les conséquences sanitaires, les conséquences socio-culturels, etc”.
Aussi, Hortense Kaboré Lougué invite à prendre des dispositions au niveau des textes de loi et réglementaires, pour sanctionner celui qui donne un enfant en mariage et celui qui incite à le faire.
“ Au niveau du code pénal, la question est prise en compte. C’est à dire, le mariage d’enfants est interdit “ a-t-elle conclu.
Au total, 15 journalistes ont participé à la rencontre de partage d’information et de plaidoyer.
Abdoulaye Ouédraogo
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