Ce lundi 16 septembre 2024, la Prix Nobel de la paix iranienne, Narges Mohammadi, emprisonnée a appelé la communauté internationale à sortir du silence et de l’inaction face à l’oppression des femmes en Iran.
Narges Mohammadila est emprisonnée à Téhéran depuis novembre 2021 et a passé une bonne partie de la dernière décennie là-bas. Elle appelle les institutions internationales et les peuples à agir. « J’exhorte les Nations unies à sortir de leur silence et de leur inaction face à l’oppression dévastatrice et la discrimination perpétrées par les gouvernements théocratiques et autoritaires contre les femmes, en criminalisant l’apartheid de genre », a-t-elle déclaré dans un message relayé par ses proches sur les réseaux sociaux.
Pour mémoire, le 16 septembre 2022, le décès d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini arrêtée par la police des mœurs iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire islamique, a déclenché en Iran une révolte populaire, réprimée par le pouvoir.
Des manifestants, menés par des femmes, ont défié le pouvoir pendant des mois pour dénoncé le port obligatoire du voile et le conservatisme religieux.
Selon des ONG de défense des droits humains, au moins 551 personnes ont été tuées, et des milliers d’autres arrêtées.
Le dimanche dernier, Narges Mohammadila avait annoncé la grève de la faim de 34 prisonnières politiques afin de «commémorer» la contestation depuis deux ans et le «meurtre» de Mahsa Amini.
D’après la Fondation Narges, interrogée par l’Agence France Presse, cette grève, «symbolique» devait durer «24 heures». La militante a reçu en 2023, le prix de Nobel de la paix pour son combat contre la peine de mort.