Ce samedi 14 septembre 2024 à Ouagadougou, Eya Yitouinpen Kantiono a procédé à la dédicace de son premier roman intitulé « L’alliance et l’épée “. A travers ce premier l’auteure apporte sa contribution à la résilience des peuples dans un contexte d’insécurité.
« L’Alliance et l’épée » est un roman qui relate les difficiles situations, les problèmes, les relations conflictuelles, entre les gouvernés et les gouvernants, entre le président et son peuple, en particulier dans le contexte africain et burkinabè.
L’alliance et l’épée s’expriment, à deux niveaux. En période de stabilité et de long règne, l’auteure parle d’Alliance entre peuple et président. Elle peut aussi traduire, l’approbation du peuple accueillant avec espoir son nouveau dirigeant. Mais, cet espoir finit dans le désespoir et la désolation.
La stabilité quant à elle, est souvent acquise au prix de la répression, symbolisée par l’épée qui peut être synonyme de la cassure des relations entre le président et le peuple révolté. L’Épée peut aussi prendre le sens de la violence, du divorce entre le peuple opprimé et le président considéré comme, indésirable.
“Nous sommes dans une société difficile et le quotidien est très fastidieux. Que ce soit entre les individus dans la société ou dans la relation entre l’État et ses citoyens, ces relations deviennent parfois conflictuelles! D’où la notion d’alliance, de difficultés, de problèmes. Et de traversées du désert, d’où la notion de l’épée”, a expliqué l’auteure, Eya Kantiono Yitouinpen.
A ses débuts, elle publiait de petits écrits sur facebook. Cette passion l’a conduite à se lancé dans l’écriture romanesque. Écriture qu’elle saisit comme un canal pour évoquer la responsabilité des peuples. Pour elle, un peuple se dirige avec confiance.
Selon Eya, la littérature réagit aux événements et questionne les événements. “ Au début de l’œuvre, je plante le décor, surtout avec la gestion des gouvernants. Mais, en réalité ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je pense plutôt à la responsabilité des peuples. Je convoque tous les groupes sociaux, et du coup, je touche plusieurs thématiques puisque les couches sociales n’ont pas les mêmes difficultés. Ce qui fait que beaucoup de thématiques ont été abordées”, a expliqué cette dame qui entend ainsi, apporter sa part de résilience en cette situation difficile que traverse le Burkina Faso, à travers son premier livre.
Aux dires du parrain, l’auteure traite des questions de jeunesse, de gouvernance et des relations internationales. L’alliance et l’épée sont indissociables du point de vue de la réalité. Il est grand temps d’encourager l’écriture féminine.
Le contenu du livre est un prétexte pour soulever un problème d’alliance entre les états. La narration est équilibrée. C’est un cri de cœur de l’auteure. Elle se fait la voix des sans voix. Le roman se lit tout seul et l’auteure est bien partie pour être une grande écrivaine.
“ C’est une œuvre qui touche à la vie des gens, quel que soit où ils sont et quels que soient leurs moyens de vie et de survie. C’est une œuvre qui vous parle et qui nous parle. Je pense que la plume légère de l’auteure montre qu’il y a du potentiel pour aller de l’avant“, a laissé entendre l’anthropologue du développement à INSS/CNRST, chercheur et enseignant au département de philosophie à l’université Joseph Ki-Zerbo.
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Nous avons également appris de cette dame, dit-il, et nous la remercions beaucoup d’avoir accepté nos critiques.
L’œuvre est disponible au niveau de l’édition IKS au prix unitaire de 5000 FCFA.
Selon l’auteure, ce roman vient à point nommé car il touche du doigt, l’actualité surtout en matière de résilience des peuples. Elle affirme avoir été inspirée de la réalité brûlante du terrorisme et de l’œuvre de Dramane Konaté qu’elle a choisi comme patron de la cérémonie. La dédicace s’est également déroulée sous la présidence de Dr Adamou Kantagba.
Abdoulaye Ouédraogo
Latifa Esther stagiaire
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