Découverte très jeune, la Guinéenne formée à l’Ecole des Sports de Conakry est devenue rapidement une référence continentale. Récit.
Le tir à l’arc guinéen fera sa deuxième apparition aux Jeux olympiques Paris 2024, le jeudi 1er août sur l’esplanade des Invalides. La Guinéenne Fatoumata Sylla (23 ans) se présentera devant l’Américaine Casey Kaufhold, quatrième à l’issue du tour de classement.
L’athlète guinéenne a connu des débuts précoces alors qu’elle n’avait pas encore 14 ans. Elle est dénichée en novembre 2014 par son entraîneur, Saa François Hamza Komano, professeur d’éducation à son école, le collège Madina.
Un choix, selon lui, basé sur sa corpulence qui finira par la persuader de pratiquer le tir à l’arc. Fatoumata se lance mais abandonne aussitôt avant de revenir en 2015.
Deux ans plus tard, elle intègre l’équipe nationale, ce qui constitue le début d’une aventure sportive et humaine qui l’a conduit aujourd’hui jusqu’à Paris.
Leader du tir à l’arc guinéen, Fatoumata est véritablement le produit local de sa discipline. Formée par des entraîneurs nationaux, elle est passée par l’Ecole des Sports, au Stade du 28 septembre de Conakry.
Ses cinq titres de championne nationale l’ont, ensuite, propulsée sur la scène continentale et internationale. Parmi les compétitions auxquelles elle a participé, on retiendra le Championnat du monde de tir à l’arc en Allemagne, à Berlin (2023) dans le cadre des qualificatifs qu’elle n’a malheureusement pas obtenus.
Fatoumata a également gagné deux médailles d’argent dans des tournois en Suisse. Aujourd’hui, elle s’enorgueillit d’être la première athlète de son sport en Guinée à participer aux Jeux olympiques.
Une qualification qu’elle a décrochée avec un record de 646 points à l’issue du 48e Challenge International de Lausanne (Suisse).
Meilleure africaine de sa discipline, elle a depuis confirmé son statut continental lors du tour de classement à Paris, terminant devant ses consoeurs tunisienne et égyptienne.
En marge de ses activités sportives, Fatoumata Sylla consacre également une partie de son temps à la religion. Très pieuse, elle s’acquitte régulièrement de ses obligations musulmanes.
Salematou SYLLA
Podium224 – Guinée
#PARISMEDIAS2024