L’ambassadrice des États unis d’Amérique, Joann M. Lockard, nouvellement accréditée auprès du Burkina Faso s’est entretenue avec le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla. Les échanges tenus, ce 22 juillet 2024 ont porté sur la lutte contre le terrorisme, le soutien du gouvernement américain et les réformes dans le domaine de la gouvernance.
L’ambassadrice Joann M. Lockard a présenté ses condoléances au Chef du Gouvernement et à tous les Burkinabè, pour toutes les personnes qui ont perdu la vie à cause du terrorisme. Elle entend accompagner le peuple dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des personnes déplacées internes incluant la bonne gouvernance.
Le Premier ministre Dr Kyélem de Tambèla, a réaffirmé la priorité de l’État axée sur la lutte contre le terrorisme. Pour venir à bout de ce phénomène, le Burkina sollicite l’aide des États-Unis.
Selon le ministre, si les États unis avaient accepté autoriser la livraison des appareils de guerre commandés et fonctionnant avec des pièces fabriquées sous licence américaine comme ceux qu’ils ont octroyés au Brésil, de nombreuses vies auraient pu être sauvées. « C’est dans les difficultés qu’on reconnaît les vrais amis », a-t-il déploré.
Par ailleurs, le Chef du Gouvernement espère que la nouvelle ambassadrice contribuera à lever ces obstacles pour permettre au Burkina Faso de se doter davantage de moyens dans la lutte contre le terrorisme.
La diplomate américaine a expliqué que son pays intervient dans cette lutte au Burkina avec un appui aux Forces de Défense et de Sécurité à hauteur de 16 millions de dollars, soit environ 8 milliards de F CFA. Elle a également mentionné la construction de dispensaires, d’écoles et les actions humanitaires.
Mais, pour le ministre, il est essentiel de contenir d’abord les attaques armées afin de permettre aux citoyens de vivre. Puis, les actions humanitaires et le développement suivront car il n’y a pas de construction possible sans sécurité. Le Burkina Faso est en quête de stabilité et recherche l’aide qui lui permettra d’y parvenir.
« Nous voulons la même chose que vous : un Burkina Faso fort, indépendant et stable. C’est notre but et nous partageons la même vision pour ce pays », a souhaité.
Les deux personnalités ont aussi abordé la question de la gouvernance et les projets de réforme en cours.
Qui est Joann M. Lockard ?
Membre expérimenté du senior foreign Service, classe de Conseiller ministériel, Joann M. Lockard a rejoint le département d’État en 1998. Avant d’être confirmée au poste d’ambassadeur au Burkina Faso, elle a travaillé pendant près de neuf ans en Afrique, notamment en tant que Chef de Mission adjoint de l’ambassade des États unis à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Lockard a également occupé le poste de directrice du Centre culturel américain au Burkina, de 2006 à 2009. Elle a également servi en Ouganda et a été Chargée d’Affaires temporaire au Niger et au Burundi.
De plus, elle a travaillé dans les ambassades des États-Unis en Tchécoslovaquie, aux Pays-Bas, en Estonie, au Salvador et au Kazakhstan.
Avant de rejoindre le foreign Service, Mme Lockard a travaillé comme analyste budgétaire pour la Defense Information Systems Agency en Virginie.
Titulaire d’une licence en affaires internationales de l’université George Washington et d’un master en stratégie de sécurité nationale du National War College de Washington D.C, elle a étudié l’histoire et le français, à l’université de Caen en Normandie, en France.
Mme Lockard est polyglotte. En effet, elle parle le français, le tchèque, le néerlandais, l’espagnol et le russe.
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