Ce 21 et 22 juin 2024, il s’est tenu à Koudougou, un atelier de formation au profit des Organisations professionnelles des médias (OPM) et des OSC de défense des droits humains sur les enjeux de la défense de la liberté de la presse et sur les droits humains
Renforcer les capacités des responsables des projets de média et des coordinations de défenses des droits humains, c’est le programme qui concerne la contribution des organisations professionnelles des médias, des hommes et femmes de médias et des organisations de défenses des droits humains. Ledit programme entre dans le cadre de la promotion des droits humains particulièrement la liberté d’expression et de la presse et la promotion de l’état de droit.
C’est autour de ces différentes thématiques que le formateur a outillé les participants durant les 48 heures de formation à Koudougou, pour qu’ils aient plus de capacités à d’abord, cerner les notions, les principes de l’état de droit et des droits humains notamment la liberté d’expression et de la presse, qui sont deux libertés fondamentales au niveau des droits humains.
Faire avancer la lutte
Les participants ont pris part activement au débat et poser des questions d’éclaircissement pour pouvoir approfondir leur connaissance sur ces différents sujets. Ces sujets ont porté sur la défense des droits humains, la compréhension de ces droits, l’historique, l’origine, l’évolution et, instituer tout ce qui va leur permettre d’être plus efficace dans la promotion et la défense de la liberté d’expression et de la presse.
Du point de vue de Siriki Dramé, président du comité de pilotage du centre nationale de presse Norbert Zongo, l’exercice a été nécessaire pour les participants « Je crois que le programme qui est tenu avec des partenaires vient justement mettre en œuvre ces différents droits, notamment par les acteurs comme les hommes et femmes de médias, les responsables d’organisation professionnelles de médias et les défenseurs des droits humains », a-t-il affirmé.
Il ajoute « Nous allons faire transmettre à ceux qui n’ont pas pu être là, pour faire avancer la lutte pour la défense des droits humains dont la liberté d’expression et de presse et pour plus d’ancrage de l’état de droit au Burkina » a-t-il notifié.
Liberté de presse, un sujet d’actualité
Selon le président de l’OBM, Hamado Ouangraoua les attributions et missions telles que définies par les statuts de l’OBM ne lui confient pas prioritairement les questions de droits humains, les questions de liberté d’expression, de liberté de presse.
Cependant, ce sont des questions qui touchent la profession de journaliste. Donc, l’OBM peut se sentir concerné par ces questions. « C’est vrai, l’OBM a surtout pour mission de contribuer au renforcement du professionnalisme des femmes et hommes de médias, mais pour qu’un journaliste soit pleinement professionnel, il faut qu’il jouisse de la liberté, qu’il soit libre et qu’il puisse s’exprimer librement. A charge maintenant pour l’OBM de l’interpeler si ce qu’il dit n’est pas vrai, n’est pas vérifié, justifié ou s’il insulte ou injurie un citoyen », a-t-il révélé.
L’OBM est une « organisation qui regroupe plusieurs organisations professionnelles de médias (OPM), au nombre de quatorze actuellement, qui lui confient ce mandat d’assister les médias dans le respect de l’éthique et de la déontologie » a expliqué le Président de l’OBM.
Par exemple, confie-t-il, le cœur des préoccupations de l’OBM est de veiller à la protection du droit à l’image de la femme, à la protection du mineur. Ce sont des questions qui relèvent de l’éthique.
La vérité, la vérification des sources pour s’assurer que ceux qu’on dit est prouvé, c’est la déontologie. Écrire en bon français, des phrases courtes, lisibles, compréhensibles est également de la déontologie et c’est technique. C’est ça le cœur de la préoccupation de l’OBM.
Les questions de liberté de presse, sont d’actualité surtout dans le contexte où nous sommes. Mais, chacun regarde la liberté de presse selon son contexte.
Pour le Président de l’OBM, chaque pays, chaque continent, chaque nation, chaque gouvernant gère la liberté de presse à sa convenance, selon ses réalités, son contexte.
La liberté n’est ni une fin en soi, ni une chose acquise une fois pour toute. « Tous les jours, chaque média, tous les médias, tous les organes doivent se dire que la liberté est à conquérir et travailler à l’élargir », a-t-il conclu.
Monique Savadogo
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