Actuellement, le prix du kg de pomme de terre a franchi la barre des 1000 francs CFA, au Burkina. De quoi se poser des questions. Qu’est-ce qui explique la hausse des prix ? Que faire ? Queen Mafa a fait le constat.
« Le prix de la pomme de terre baisse pendant les mois de février, mars et avril où l’on peut acheter le kg à 350F, 400F ou 700F CFA. Après cette période, le prix reste stable car elles sont importées. Mais, ces temps-ci, le prix varie entre 1000F et 1250F », a confié un commerçant.
Le problème se situe à plusieurs niveaux. Selon un autre commerçant Moumouni Kaboré, le véritable problème, c’est que les pommes de terre sont importées entre autres, de la Côte d’Ivoire, du Mali.
Ne pouvant pas se conserver pendant longtemps, pas plus de trois à quatre mois, les fournisseurs les achètent et les conservent dans des chambres froides comme celles de Kossodo, à l’aéroport ou à la ZAD.
Ils les revendent aux commerçants en augmentant les prix afin de couvrir les charges liées à l’électricité et le loyer de la chambre froide. Par exemple, le kilo acheté à 700F CFA sera revendu à un prix plus élevé pour réaliser un bénéfice.
Selon Ousmane Ouédraogo, le prix élevé actuellement s’explique par le fait qu’au Burkina Faso, la production de pommes de terre se concentre principalement dans la ville de Ouahigouya.
Cependant, en raison de l’insécurité, la production n’a pas été suffisante. C’est pourquoi sur les marchés du Mali et de la Côte d’Ivoire, l’offre est limitée, ce qui entraîne une hausse des prix. « Je m’approvisionne à l’aéroport où il y a des stocks. Un sac de pommes de terre coûte 25 000F CFA en raison de 1 000F CFA par kilogramme », a-t-il déclaré.
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A l’en croire, pour réduire le prix des pommes de terre, il est essentiel que les autorités interviennent en diminuant les taxes et garantissent la production en quantité suffisante afin que l’approvisionnement dure plus longtemps.
« C’est vraiment compliqué. Mais, nous essayons de faire de notre mieux malgré les défis, car la situation est difficile partout et nous avons peu de solutions. Pour résoudre cela, il faudrait réduire le coût des denrées alimentaires », a proposé Isabelle Manon, une cliente.
Esther Latifa, stagiaire