Ce jeudi 30 mai 2024, le Centre de Recherche et d’Intervention en Genre et Développement (CRIGED) a dressé le bilan du projet « Synergie des femmes et filles pour la promotion et la défense des droits des femmes », financé par Affaires mondiales Canada. Femmes leaders, participantes et partenaires ont fait le point des acquis engrangés.
Le bilan chiffré de mars 2021 à mai 2024 mentionne 940 personnes touchées dont 752 femmes contre 188 hommes avec un taux de réalisation de 128%. 12259 personnes ont bénéficié indirectement du projet. 30 organisations de défenses des droits et des femmes et non des individus ont adhéré au Réseau de Promotion des Droits des Femmes et des Filles au sein de l’Administration burkinabè (REPROFAB). Les femmes et les filles ont renforcé leurs capacités dans divers domaines et 35 femmes ont été coachées sur le leadership féminin, l’’engagement politique et citoyen des femmes… Ce qui a permis de coacher 155 femmes et 26 filles à la base dans les communes de Ouagadougou, Ziniaré, Zitenga et Zorgho. On retient entre autres, le parcours inspirant de Jeanne Ouédraogo, coordonnatrice de REPROFAB Plateau Central cité, à titre d’exemple. En outre, au cours de l’année 2023-2024, les dépenses s’élèvent à plus de 33 millions pour un taux d’absorption de 98%, etc.
La directrice exécutive du CRIGED Dr Nestorine Sangaré a précisé que le développement de synergie s’accompagne du renforcement de capacités pour former un vivier de femmes leaders compétentes. D’abord, pour assumer des postes électifs mais également, des postes nominatifs au niveau de l’administration. De ce fait, le CRIGED a mis en œuvre, le REPROFAB, une structure qui réunit plus d’une trentaine d’associations professionnelles. Ce réseau a pour but d’amener toutes les femmes qui sont dans l’administration à travailler ensemble pour la promotion des droits mais aussi, mieux aider l’administration burkinabè dans la prise en charge des femmes. « Dans La santé, l’éducation, dans chaque secteur, les femmes ont des besoins spécifiques et comme il y a des femmes qui travaillent dans ce domaine, nous avons pensé qu’en les responsabilisant, ça peut aider à mieux satisfaire les besoins des femmes quand elles viennent demander les services » s’est-elle exprimée.
Selon Dr Nestorine Sangaré, il est envisagé des activités de plaidoyer dans l’optique de faire connaître davantage le CRIGED et ses ambitions. « Dans l’offensive agricole, dans l’entreprenariat communautaire et dans tout ce que le gouvernement propose de faire actuellement, les femmes seront mises à contribution et nous, en tant que réseau d’organisation féminine, nous allons vraiment réfléchir sur des idées d’actions pertinentes, proposer et conseiller le gouvernement en cas de besoin », a-t-elle ajouté.
Le CRIGED travaille de concert avec le ministère en charge de la femme, du genre et réfléchit sur des stratégies d’accompagnement des cinq années de la transition dans les actions de développement. A cause de la situation de crise, certains partenaires au développement suspendent les financements et n’accordent pas les appuis qu’il faut. « Nous voulons voir, comment mobiliser les ressources, comment être responsabilisées selon les compétences », s’est-elle exprimée.
Coordonnatrice du projet Voix et leadership des femmes mis en œuvre par Oxfam au Burkina, Clarisse Yaméogo a indiqué que l’heure est au bilan du projet. « Nous poursuivons les échanges. Chaque organisation bénéficiaire fait le bilan. Ce matin, c’est vraiment d’apprécier ce qui est ressorti comme résultat et en faisant l’évaluation totale, on verra comment on peut poursuivre la collaboration parce que nous sommes là pour accompagner les organisations de défenses des droits de femmes », a-t-elle relaté.
A en croire Nestorine Sangaré, la transition est une opportunité de bâtir quelque chose de nouveau pour le pays tout en impliquant les femmes et les filles. « Nous voulons suivre les politiques publiques, les décisions qui seront prises afin de veiller à ce que les droits des femmes ne soient pas oubliés au cours de la mise en œuvre de cette phase de la transition », a-t-elle souhaité.
En conclusion, les objectifs initiaux du projet vont être réorientés vers des axes d’intervention de renforcement des capacités, la promotion d’une meilleure représentativité des femmes lors des élections et rendre utiles, les femmes formées en leadership dans les différentes thématiques pour qu’elles puissent vraiment contribuer dans leurs secteurs respectifs et à la mise en œuvre des activités que l’autorité en place va identifier.
Françoise Tougry
.Monique Savadogo
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