Stimuler les femmes à prendre courage et à s’imposer dans la société, voici le message fort de Maître Titinga Pacéré, Trésor humain vivant (THV). Naaba Pananetugri recommande à l’autre moitié du ciel, d’emboîter le pas des grandes figures féminines de l’histoire du Burkina Faso. Elles en sont capables.
Au nombre des femmes qui ont marqué l’histoire du pays des hommes intègres, il y avait des femmes telles que la princesse Yennenga tout comme Yeela (problèmes), une femme qui a joué un rôle très important dans la gouvernance du Kourwéogo.
On note aussi l’existence d’une femme qu’on appelle Targambga (une corde) qui a été cheffe de Ipelcé. Il faut savoir que tout l’aéroport de Ouagadougou fait partie du quartier Ipelcé, jusqu’à la Patte d’oie. Cet engagement farouche traduit sa volonté manifeste de laisser des empreintes dans l’histoire.
Dans notre société moderne, les femmes ont décidé de prendre, une part active dans la promotion des valeurs culturelles. « Mais, j’ai l’impression qu’elles ne sont pas conscientes de leurs valeurs, de leurs forces et tout ce qu’elles peuvent apporter. C’est très important, l’apport des femmes. On a par exemple, la Wemba de Goué. On dit même qu’elle est plus puissante que le Mogho-Naaba parce qu’elle peut s’opposer à l’exécution du Mogho-Naaba », a signifié Naaba Pananetugri.
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Pour Naaba Pananetugri, les femmes devraient revendiquer la place qui est la leur dans le fonctionnement de la société, à travers une lutte qu’il souhaite permanente, en s’imposant dans toutes les instances de décision. Car, dit-il, avec la colonisation, on a détruit l’homme. Et l’homme s’est replié à détruire la femme. Il évoque dans ce sens, les cas de mariage pour lesquels, il ne devrait pas y avoir plus de 20 ans d’écart entre la jeune fille et son mari. Pourtant, on enregistre de situations pareilles.
« J’ai eu des cas de dossiers judiciaires où la femme a été donnée en mariage avant sa naissance. Tout ça pour sauver l’homme qu’on voulait humilier. C’est-à-dire, son père. Donc, la colonisation a complètement abattu la femme et les hommes ont contribué vraiment, à faire perdre à la femme, sa valeur », a-t-il regretté.
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Maître Pacéré encourage toutes les femmes à ne pas attendre que les hommes aient pitié d’elles parce que l’homme n’a de sens que par rapport à la femme surtout que, c’est la femme qui enfante l’homme, qui lui donne la vie.
Françoise Tougry