Les locks, voici une coiffure qui a marqué des générations, en particulier chez les hommes. Aujourd’hui, ce look autrefois spécial n’a plus de frontières. Ainsi, les femmes n’hésitent pas à mettre les moyens pour réaliser ce style. Passionnée des locks, Astrid Miranda Ilboudo s’est lancée dans ce domaine. A la faveur de la journée du 11 mai, date marquant l’anniversaire du décès de l’artiste musicien Bob Marley, la coiffeuse de locks nous parle de cette coiffure tendance.
Titulaire d’une licence en Action humanitaire, Astrid Miranda Ilboudo s’est très vite éprise de l’entrepreneuriat. Elle décide donc, de renforcer ses capacités notamment en matière de locks et depuis trois ans, elle évolue dans ce domaine. Son engouement pour cet art capillaire est si fort qu’elle abandonne le e-commerce qu’elle pratique en vue de réaliser son rêve.
La raison évoquée, elle nourrit une grande passion pour ses propres cheveux transformés en locks. Elle choisit alors, de faire profiter de ce style qu’elle aime tant, à d’autres personnes. « Les locks, au-delà d’être une coiffure, font partie intégrante d’un style de vie parce que pour les entretenir, il faut vraiment les aimer et être prêt à les porter sur une très longue période », affirme-t-elle.
Elle souligne « C’est le reflet de ce que nous ressentons. Une façon de nous rattacher un tant soit peu à nos cultures car certains locks sont faits à partir de nos cheveux, sans rajout ».
Connu sous le nom de dreadlocks, locks ou dreads, ce modèle de coiffure est un ensemble de mèches de cheveux qui s’emmêlent. Ils grandissent et forment une déformation.
Selon Astrid Miranda Ilboudo, les locks sont très bien perçus de nos jours. Ils sont de plus en plus, accessibles et adoptés par tous ceux qui le veulent, hommes, femmes et enfants parce qu’ils comportent de nombreux avantages. « Cette coiffure permet de réaliser des économies substantielles car si elle est adoptée, elle nécessite uniquement un entretien. Et les locks peuvent durer deux, trois, cinq ou même dix ans selon le bon vouloir de la cliente », déclare-t-elle.
Pour celles qui ont déjà la coiffure, Astrid Miranda Ilboudo déconseille de faire des resserrages très rapprochés et de changer la coloration des cheveux à des intervalles courts car cela pourrait abîmer les locks. Elle encourage également celles qui ont envie de porter les locks à ne pas hésiter, du fait que c’est une coiffure qui permet de moins manipuler les cheveux, de les protéger et par conséquent de gagner en longueur.
Cependant, précise-t-elle, les locks ne sont pas adaptés à tout type de cheveux. « Cette coiffure n’est pas faite par exemple pour les cheveux lisses, défrisés ou fragilisés par certains produits cosmétiques », indique-t-elle.
La professionnelle des locks, a confié que le métier nourrit son homme quand bien même, il y a parfois des moments difficiles. Par jour, Astrid Miranda Ilboudo peut compter en moyenne six à dix clientes et les tarifs varient entre 20.000 francs CFA et 30.000 francs selon la longueur des cheveux.
Miranda Ilboudo, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle ambitionne de révolutionner ce secteur dans l’espoir de créer une industrie spécifique aux locks. « Nous travaillons à développer notre propre concept pour amener un style particulier aux locks. Par la grâce de Dieu, des résultats doivent être visibles dans des délais très intéressants », souhaite-t-elle.
Monique Savadogo
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