En marge de la Semaine nationale de la culture (SNC), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA),a offert des kits hygiéniques aux jeunes filles et femmes en situation précaire. C’était le dimanche 28 avril 2024, à Bobo Dioulasso.
Au Burkina Faso, comme dans certaines régions du monde, la gestion de la menstruation est souvent considérée comme un sujet tabou. Cette situation laisse les jeunes filles sans information et sans soutien, ce qui peut avoir des conséquences sanitaires et sociales, notamment en termes de stigmatisation et d’inconfort personnel.
C’est dans ce contexte que l’UNFPA, en collaboration avec la Direction régionale de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille des Hauts-Bassins, a organisé une cérémonie de remise de kits de dignité le dimanche 28 avril 2024. Cette initiative a permis de soutenir 200 femmes et jeunes filles vulnérables (déplacées internes et communauté hôte) de la ville de Bobo-Dioulasso.
Ce kit de dignité, comprend des boules de savon, des sandales, trois pagnes, un kit pour la gestion des menstruations et des sous-vêtements féminins. Pour le représentant résident par intérim de l’UNFPA au Burkina Faso, Cheikh Tidiane Mbengue, la distribution de ce kit de dignité aux femmes et aux jeunes filles témoigne de l’engagement continu de l’UNFPA à soutenir le gouvernement du Burkina Faso .
Pour lui, le choix de la Semaine nationale de la culture (SNC), l’UNFPA comme période pour offrir des kits de dignité, vise non seulement à intégrer la culture dans les questions de développement et de protection de l’environnement mais aussi à ne laisser personne de côté.
« Nous espérons que pendant ces périodes, ces femmes bénéficiaires pourront retrouver leur dignité et participer pleinement au développement économique, mais surtout à la réconciliation nationale et à la recherche de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il déclaré.
Quant à monsieur Wendkouni Benjamin Ouédraogo, il salué ce geste en faveur des femmes et jeunes filles déplacées internes. En effet a-t-il reconnu, cette crise que traverse le Burkina a fortement réduit l’accès des femmes et des jeunes filles aux services de santé, notamment la santé sexuelle et reproductive, et les expose davantage à la violence basée sur le genre, caractérisée par une grave atteinte à leur dignité.
Le directeur régional de la solidarité et de l’action humanitaire des Hauts Bassins a exprimé ses regrets que la période de menstruation oblige certaines à se cacher et à suspendre toutes formes d’activités sociales.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet “Développement de la résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique dans le cadre du nexus humanitaire-développement-paix”, financé par le Grand-Duché de Luxembourg. Elle vise à renforcer la résilience des femmes et des jeunes filles face aux défis actuels et futurs.
Selon Cheikh Tidiane Mbengue, l’intervention de l’UNFPA concernera la région des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-sud pour une durée de trois ans, avec un financement de six millions d’euros.
Annaïsse Pakotogo, collaboratrice
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