Ce vendredi 19 avril 2024 à Ouagadougou, a eu lieu la 1re session de lancement du concept “Epouse de soldat, cœur de soldat”. Pour l’initiatrice de ce concept, Yolande Kalwoulé, l’objectif de cette journée est de contribuer aux efforts de lutte contre le terrorisme.
La gestion du stress, la gestion du temps, l’éducation financière et l’utilisation responsable des réseaux sociaux sont les sujets qui seront abordés au cours de cette journée de communication consacrée aux femmes de Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
« Si une femme n’a pas un cœur comme son homme, c’est difficile pour elle d’accompagner son homme vers la réussite », a déclaré Yolande Kalwoulé, initiatrice dudit concept. Selon Yolande, les épouses de soldats jouent un grand rôle dans l’équilibre de leurs hommes. Pour que le militaire se sente chez lui et aille au front en toute sérénité, en toute quiétude, la femme a un grand rôle à jouer et pour cela, elle doit avoir un cœur qui puisse accompagner son mari. Et, lorsque son mari n’est pas là, elle doit assumer les responsabilités dans la maison d’où le concept “épouse de soldat, cœur de soldat”.
« Il faut que la nation entière reconnaisse le rôle des femmes qui sont des soldats de l’ombre », a exhorté Dr Nestorine Sangaré. Pour Nestorine Sangaré, les femmes font un travail important dans la création d’un environnement social propice en ce que les FDS puissent être soutenues moralement et spirituellement. Ces femmes prient nuit et jour pour que leurs conjoints reviennent. Elle ajoute, « Une femme qui se marie à un soldat, ne sait pas nécessairement que c’est un soldat ».
En général, on ne découvre la mission et la vocation qu’en habitant avec la personne, a-t-elle précisé, en temps de paix, cela ne pose pas de problème. Mais, en temps de guerre, il y a une exigence pour la femme du soldat, du militaire de se mettre à niveau. Elles n’ont pas de formation militaire, elles n’ont pas d’enseignement pour assumer ce rôle. Dr Sangaré encourage les femmes à endosser ce rôle de soldat au côté de leur époux et lorsqu’ils reviennent de leur mission, qu’elles aient un comportement qui les apaise !
A en croire le Colonel Major Ollo Alain Palé, directeur de cabinet du ministre d’État, ministre de la défense et des anciens combattants, l’Etat s’engage à soutenir ce projet. « Les autorités sont prêtes à accompagner de telles initiatives pour que les résultats escomptés soient atteints dans les meilleurs délais », a indiqué le parrain de cette 1re session.
Pour lui, cette journée a une très grande valeur car il n’y a rien de tel pour un combattant que de quitter le terrain, de rentrer chez lui et de se sentir serein, dans la quiétude. Il faut des initiatives qui vont concourir à la résolution des problèmes liés au terrorisme. Le concept épouse de soldat, cœur de soldat est pour lui, la bienvenue. Pour la coordinatrice de l’association des épouses des militaires, dame Sanou, cette initiative aurait dû être le premier pas depuis le commencement de cette guerre. « C’est un militaire bien portant qui va au front avant de devenir un blessé « , a-t-elle estimé.
Elle recommande de sensibiliser les femmes sur comment elles doivent prendre la situation en main lorsque leurs époux ne sont pas présents avant qu’on ne parle d’un militaire tombé. Elle a conclu en lançant un appel aux autorités, un besoin en formations pour que ces femmes soient plus autonomes même en l’absence de leurs époux.
Monique Savadogo
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