La 21e édition de la Semaine nationale de la Culture(SNC), se tiendra du 27 avril au 4 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, Sous le thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau ». Comment les exposants appréhendent cet évènement d’envergure internationale ? Ce vendredi 05 avril 2024, des participants ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’organisation et au déroulement de cette biennale, à leur niveau.
Abdoul Karim Diao, est un artisan du cuir. Il évolue dans ce domaine depuis plus de 20 ans et participe tous les deux ans à la SNC. Généralement, nous proposons des ceintures, des poufs, des sacs… tout faire avec du cuir. « Les articles que nous proposons sont moins coûteux car c’est plus rentable. Avant il n’y avait pas trop de tracasseries. Mais, depuis quatre ans maintenant, tout a changé. C’est devenu compliqué », a-t-il déploré.
Pour Abdoul Karim, avec l’augmentation du prix des stands, il est difficile de faire des bénéfices. Les activités sont réduites, comparées aux années précédentes. Et cela a conduit à limiter le nombre des participants étrangers. « On arrivait à s’en sortir auparavant. Mais, maintenant ce n’est plus le cas », a-t-il indiqué. Cependant, il reste optimiste quant au fait qu’il y aura un changement cette année.
Il ne manque pas de mentionner que son inquiétude se trouve au niveau du coût des stands. « Avant, les stands ne dépassaient pas 40 mille FCFA. Après, c’est passé à 50 mille francs. Cette année, ils parlent de 87 500 francs. Mais, on ne sait pas d’abord, si c’est y compris l’assurance », a-t-il souligné.
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Il a signifié que dans le domaine de l’art, il est important de participer à des festivals quand l’opportunité se présente car c’est un canal plus facile pour tisser des relations professionnelles. « En ce qui concerne l’hébergement, la restauration et le transport chaque exposants se débrouille. Le site est sécurisé. La nuit, chacun cherche un endroit où dormir et on se donne encore rendez-vous pour le lendemain », a-t-il ajouté.
Il ne manque pas de souligner qu’avec l’insécurité, son souhait est que tout se passe bien, sans incident afin que les bobolais puissent bien s’amuser.
Abdoul Karim se réjouit quant au fait que le Niger est le pays invité d’honneur. « Depuis que j’ai commencé mes festivals, Je n’ai jamais entendu que le Niger est un pays invité d’honneur. C’est donc une très bonne chose que ce soit le Niger. C’est nous tous qui gagnons », a-t-il lancé.
Bougoumpiiga Kassoum, artisan d’art depuis plus de 30 ans est également un exposant à la SNC. Cependant, il ne participera pas cette année comme les années précédentes, parce qu’il participe à un autre festival au Sénégal qui coïncide avec la SNC. « Pour les autres fois où j’ai exposé à la SNC, je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. Étant donné que c’est chez nous, on ne nous fatigue pas », a-t-il déclaré.
Il affirme aussi tout comme Abdoul Karim qu’il est difficile de rentabiliser. Mais, avec les différents contacts qu’ils prennent, ils peuvent avoir d’autres commandes plus tard. « Néanmoins, je ne pense pas qu’il y aura une différence avec les années précédentes », a-t-il précisé.
Monique Savadogo
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