Afin de briser les stéréotypes de genre et les préjugés qui dissuadent les femmes et les jeunes filles de poursuivre des carrières dans les milieux scientifiques, l’association des Jeunes Acteurs de l’Energie a organisé une conférence sur le genre et la science. Elle entre dans le cadre de la journée internationale des femmes et des filles dans les sciences, célébrée chaque 11 février.
Pour enrichir cette journée du samedi 24 mars 2024, les participant.e.s ont eu droits à deux panels, animés par d’éminentes personnalités notamment des femmes leaders. Lors des échanges, il ressort qu’en 2022, le pourcentage des femmes chercheures était de 22% contre 78% pour les hommes et 15% de femmes doctorantes contre 85% pour les hommes. « La science et l’égalité des genres pour réaliser les Objectifs de Développement durable (ODD) », est le thème de la présente rencontre. L’objectif est de sensibiliser, éduquer et inspirer les jeunes filles à évoluer dans les métiers autrefois, réservés « aux garçons ». Il est donc, plus qu’impératif de les accompagner.
Les panélistes ont souligné la nécessité de revoir l’éducation sociale des filles et des garçons car il y a beaucoup de stéréotypes. Plus loin, elles ont souligné l’utilisation des nouvelles technologies qui peuvent être source de soulagement pour les femmes dans les ménages. C’est le cas de l’utilisation du bio-digesteur qui permet de gagner en temps et contribuerait à l’épanouissement de la femme. Des solutions comme les reformes dans l’enseignement ont été proposées ainsi que la valorisation de la beauté intellectuelle en lieu et place de la beauté physique.
Au sortir du panel, le directeur exécutif de l’association Jeunes Acteurs de l’Énergie, Dimitri Tientega est revenu sur les raisons qui ont motivé cette activité. « Nous en tant qu’organisation pour qui, le genre est important, à travers notre cellule genre et développement, nous avons voulu tenir cette activité en vue d’inspirer et susciter l’engagement d’avantages des filles dans ces secteurs souvent dominés par la gente masculine », a-t-il expliqué.
Quant à la panéliste Vanessa Kaboré, elle a donné quelques idées sur comment maintenir les filles dans les sciences. Pour elle, maintenir déjà une fille à l’école commence par l’entourage car, dit-elle, les parents ont un rôle capital à jouer. Favoriser les jeux éducatifs qui développent l’ingéniosité chez la jeune fille, l’encourager et l’accompagner. A l’école, il faut favoriser beaucoup plus la pratique que la théorie.
A l’issue de ce panel, Assana Tandamba, passionnée de la technique dans lequel elle évolue retient que la jeune fille doit plus avoir confiance en elle-même dans les domaines techniques qui sont généralement dédiés aux hommes.
Les femmes leaders qui ont pris part au panel, sont entre autres, la directrice générale Afrique de l’Ouest de la fondation TuaRes; Sylvie Yaméogo, responsable de l’Unité technique Communication, Information et Sensibilisation et l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre; la directrice générale de Improv’you, Eldaa Koama; la présidente de Afrika Tomorrow, Bintou Diallo et la présidente de Ringo club, Yennenga canal+ 2023, Gloria Guissou Kabré.
En rappel, l’association Jeunes Acteurs de l’Énergie est créée en 2019. Elle vise à promouvoir l’engagement des jeunes dans les secteurs de l’énergie renouvelable et du changement climatique. L’organisation compte 8 cellules techniques, dispose d’un pôle de jeunes experts et d’un pôle de projets.
Fabrice Sandwidi
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