L’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) a lancé, ce mardi 12 mars 2024 à Tenkodogo, le projet « Améliorer la vie des filles : prévenir et répondre aux mariages d’enfants et aux unions précoces ». Le budget est estimé à plus de 60 millions de francs CFA.
Débuté en janvier 2024, le projet est mis en œuvre avec l’appui financier et technique de Girls First Fund (GFF). Il couvre quatre régions du Burkina Faso dont la Boucle du Mouhoun, le plateau Central, le Centre-Est et le Centre-Nord. Avec une enveloppe financière de plus de 60 millions de francs CFA. Il s’étend sur 12 mois.
Selon la directrice exécutive de l’IPBF les quatre régions ont été ciblées en raison des enjeux. « Il faut dire qu’ en dehors du Centre-Est où on peut dire que les taux ne sont pas suffisamment élevés, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord sont les zones qui sont beaucoup touchées par les cas des déplacés internes », a déclaré Micheline Wendyam Kaboré.
Sensibilisation, renforcement de connaissances, émissions radiophoniques sont entre autres, les activités au profit des jeunes filles dans le cadre du projet. « Cette éducation par laquelle nous allons passer, vient du fait que, quand les filles sont sensibilisées, elles peuvent dénoncer les cas de mariages précoces et mariages d’enfants, tant elles sont victimes ou leurs camarades sont victimes, a expliqué directrice exécutive de l’IPBF. Pour elle, cela permet aux bénéficiaires des sensibilisations, d’être des porte-paroles au sein de la communauté.
Pour la représentante de la direction provinciale de la solidarité, Kadidiatou Hétié, il est difficile de donner les chiffres exacts. Mais, elle reconnaît que le mariage d’enfants est une réalité sur le plan national. A l’en croire, ce projet est le bienvenu et elle accueille le projet avec une grande fierté. .
Le haut-commissaire de Tenkodogo, Constantin D. Dabiré se réjouit de la mise en place du projet dans sa région et dit être disponible pour accompagner l’initiative. « Ce qui est évident, c’est que le projet va apporter un changement dans la domaine d’intervention », a-t-il déclaré.
Abdoulaye Ouédraogo