A Toécé dans la province du Bazèga, la 5e édition du projet « Être fille est un droit » a été lancé, ce mardi 20 février 2024. Initiée par l’association Zak La Yilguemdé (AZLY), l’objectif est de lutter contre les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines.
Au sein de la commune de Toécé, la pratique des mariages d’enfants et de l’excision est toujours une réalité. Pour apporter sa contribution à la lutte contre ce phénomène, l’association vulgarise le projet « Être fille est un droit » dans cette localité.
« Nous voulons contribuer à réduire le taux de ces pratiques, à leur niveau le plus bas et de rehausser le taux de scolarisation et d’achèvement des filles à l’école en les aidant à renforcer leurs compétences et leurs connaissances », a indiqué Sara Ouédraogo de AZLY.
A en l’en croire, l’association entend travailler à changer les normes sociales préjudiciables aux filles, à renforcer le circuit de prise en charge des filles pour leur santé sexuelle et reproductive et améliorer leurs connaissances et leurs compétences pour qu’elles soient à mesure d’être, sans contrainte, à l’école avec joie et poursuivre leurs études.
Pour la porte-parole des bénéficiaires, Konaté Nouriatou Faosia, lutter contre les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines est sans conteste une mesure idoine pour aider les filles à ne pas être obligée, d’abandonner l’école.
Le lancement a été marqué par une journée d’informations et de plaidoyers sur les textes et lois favorables aux Droits en matière de Santé sexuelle et reproductive (DSSR) auprès des leaders communautaires, des responsables administratifs et des services techniques en charge des questions sociales et éducatives.
Cette fois-ci, le projet couvre la période 2023-2024 et vise à termes à toucher 3 500 bénéficiaires directes dont 1900 filles d’âge compris entre 9 et 16 ans et 4 312 bénéficiaires indirectes. Dix établissements primaires et sept établissements du post-primaire de 15 villages de Toécé, au total, seront concernés par les interventions du projet. Il est mis en œuvre grâce l’accompagnement financier de Mundo Cooperante
AIB