Marie Kohi kock, dite maîtresse Kadja fait partie de ceux qui ont su utiliser les réseaux sociaux à bon escient. Elle offre volontiers aux internautes, des cours en ligne sur les techniques d’expressions écrites et orales en français. A travers cet article, allons à la découverte de la dame au slogan zéro faute sur Facebook.
Stylo en main, un tableau à côté, sourire au lèvre, verres correcteurs aux yeux comme pour ne pas se tromper sur les mots, Marie Kohi kock épouse Kadja, se positionne presque chaque jour devant sa webcam pour donner des cours par internet.
Institutrice de formation, cette ivoirienne a fait de l’enseignement digital, son quotidien. Très active sur les réseaux sociaux , elle totalise plus de 72 000 followers sur le méta et plus de 55 00O abonnés sur Tik tok.
Pendant 22 ans soit 1989 à 2011, Marie Kohi kock dite Maîtresse Kadja enseigne dans des écoles primaires telles que l’école primaire publique centre 1 de l’inspection de l’enseignement préscolaire et primaire de Bocanda, celles de Banco1 à Abobo, SICOGI 1, Marcory, à Ciad et cocody 2 avant de rejoindre l’administration scolaire. Puis, pour ajouter plusieurs cordes à son arc, elle décide de rehausser son niveau d’étude en s’inscrivant à l’université d’où elle obtient une licence en lettres modernes en 2005.
« Mon souhait est que les gens écrivent avec moins de fautes »
C’est en mai 2023, que Marie Kohi kock crée sa page facebook, « Maîtresse Kadja », sidérée par les nombreuses fautes d’orthographe constatées sur le net. « J’ai créé cette page parce qu’il y a trop de fautes sur les réseaux sociaux. On y trouve des personnes qui sont sorties très tôt des classes et qui ont besoin de connaissance », dit-elle.
Pour elle, les réseaux sociaux constituent un lieu de rencontre et de lieu d’échange d’idées. D’où sa décision d’aider les internautes à mieux comprendre les règles grammaticales et bien d’autres. « Mon souhait est que les gens écrivent avec moins de fautes. Je ne supporte pas de voir « tu rit » avec un t à la place de s », affirme-t-elle.
De ce qu’elle gagne, c’est plutôt une satisfaction morale qu’elle tire et non un gain en termes de revenus. Pour la richesse de ses cours grammaticaux, elle reçoit les éloges de ses nombreux followers. « Les gens m’appellent de partout pour me remercier. Je suis fière d’être utile à la nouvelle génération. De petits mots gentils à mon égard ne manquent pas dans les commentaires, avec des compliments », témoigne-t-elle. Et de clarifier « Au départ, j’avais pour cible les déscolarisés. Mais, j’ai fini par comprendre que tout le monde a besoin de connaissance. Pendant que certains de mes abonnés découvrent les cours, d’autres profitent pour réviser ».
Certes, l’on trouve les fautes chez certains intellectuels mais, le combat de Maîtresse Kadja est de poursuivre la formation chez les déscolarisés, cible pour qui dit-elle, la formation n’est pas achevée.
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Marie Kohi kock ne compte pas se limiter aux cours sur les réseaux sociaux. A la demande de milliers de followers, elle envisage éditer un livre . « Mes abonnés me demandent si je n’ai pas de documents. Je vais m’atteler à la confection d’un document qu’ils pourront avoir pour leur apprentissage », souhaite-t-elle.
Pour cela, la pédagogue entend mettre à profit sa retraite très prochaine pour organiser des ateliers de formation afin de poursuivre son travail de d’enseignante et formatrice. « À mes abonnés, je dis merci de reconnaître ma modeste contribution. Aux parents qui m’écrivent en privé, je mettrai dans les mois à venir à votre disposition un document qui vous permettra de suivre vos enfants », a-t-elle promis.
Abdoulaye Ouédraogo