Il s’est tenu, ce samedi 27 janvier 2024, à Ouagadougou, une conférence sur le projet Target Malaria. Cette initiative est de l’Association des Étudiants en Médecine, section université Joseph Ki-Zerbo (AEM/UJKZ) en collaboration avec l’Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS).
L’AEM a initié la conférence de ce jour, dans le but d’apporter aux futurs agents de santé, des connaissances sur les moustiques génétiquement modifiés. Placée sur le thème « Target Malaria, développement de technologie innovante et complémentaire pour l’élimination du paludisme », l’activité a connu la présence des experts du domaine.
Selon la présidente de l’AEM, Rose Armelle Yaméogo, l’épidémie de la dengue a touché beaucoup de burkinabè et engendré de nombreux décès. On note également les spéculations liées à cette épidémie. Pour bon nombre de personnes, les moustiques génétiquement modifiés seraient à l’origine de tous ces décès.
A l’ouverture de la conférence, le directeur de l’Institut de Recherche en Science de la Santé, Dr Lazare Belemnaba a remercié l’ensemble des participants pour avoir effectué le déplacement. Il a salué cette noble initiative, invité les participants à prêter attention à ce qui se dira et surtout à poser des questions pour mieux comprendre.
Lors de son allocution, il a fait savoir qu’en 2022, le Burkina Faso a enregistré plus de 11.600.000 cas de paludisme, dont plus de 530.000 cas graves. De ces cas graves, plus de 400.000 personnes ont perdu la vie dont plus de 300.000 enfants de moins de 5 ans. Parmi les 100.000 restants, il y a 37 femmes en l’âge de procréer qui ont perdu la vie. Visiblement, cette conférence est la bienvenue, afin d’informer, instruire et sensibiliser.
A en croire le chercheur sur le projet Target Malaria, Médard Wilfried, il a expliqué les raisons ayant motivé l’IRSS à accompagner cette initiative. « Ce thème est une question importante et donc l’IRSS ne peut pas manquer de pouvoir communiquer là-dessus afin de donner des informations utiles pour permettre aux uns et aux autres de pouvoir poser leurs préoccupations afin de les prendre en compte dans le processus du développement de la recherche » a-t-il déclaré.
Pour l’étudiante en bioanalyse à l’université aube nouvelle, Amira Sirima, la pertinence du thème a été un facteur de motivation pour elle, de prendre part à cette conférence. “La question liée au thème est un problème majeur dans notre pays. Elle est d’actualité. Je voulais avoir des notions sur ça. De plus, le thème a un lien avec mon domaine de formation”, a-t-elle expliqué.
Au sortir de la conférence, Rose Armelle Yaméogo se dit satisfaite. Cependant, à ceux qui ont manqué le rendez-vous, elle les a invité à se questionner sur le sujet, à éviter de spéculer ou de faire circuler les fausses informations et à rechercher la bonne information. « Nous sommes venus à la conférence et nous avons compris que les moustiques génétiquement modifiés ont pour but de lutter contre le paludisme. Tout simplement », a-t-elle lancé.
Fabrice Sandwidi