Débutée officiellement le samedi 13 janvier 2024, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) bat son plein. Au grand marché de Ouagadougou, les commerçants des gadgets de supporteurs se frottent les mains face à ce business temporaire mais, très rentable.
Des maillots, des bandeaux, des colliers, des drapeaux, des sifflets sont entre autres, les gadgets que Omar Sawadogo propose aux supporteurs des étalons. Pour permettre à tous les burkinabè de pouvoir s’en procurer, il propose des articles à prix réduit. « Nous avons baissé les prix. Par exemple, les colliers et les nœuds sont à 100 francs, les drapeaux à 200 francs et les maillots à partir de 6000 francs », a-t-il signifié.
Omar a cependant, déploré la rareté des clients et le prix élevé des articles chez les grossistes. Aussi, a-t-il invité tous les burkinabé, à soutenir et encourager les étalons pour qu’ils puissent ramener la coupe au Burkina Faso.
Chez Zalissa Nakoulma, le constat est le même. Elle a relevé l’absence de la clientèle. « Mes maillots ne sont pas chers. Je vends à 1500 FCFA l’unité, y compris avec pour les enfants. Mais pour le moment, Il n’y a pas de marché. On ne fait que tourner, les gens n’achètent pas », a-t-elle affirmé.
Habituée de la vente de maillots, Zalissa nourrit l’espoir de pouvoir écouler tous ses articles, d’ici à la fin de la CAN.
Pour Saidou Simporé, les clients viennent se procurer des gadgets de supporteurs mais, cette clientèle n’est pas à la hauteur de ses attentes. De son avis, cela est dû à la situation sécuritaire du pays. Chez lui, les prix des maillots vont de 2500FCFA à 6000 CFA en fonction de la qualité.
Il a ainsi souhaité que la paix et l’harmonie reviennent au Burkina Faso pour que la population puisse profiter pleinement des grands évènements comme la CAN.
Saidou Simporé a, par ailleurs, appelé tous les burkinabé à se procurer un maillot, un drapeau ou tout autre gadget pour montrer aux étalons que tout le pays compte sur eux.
Contrairement aux autres commerçants, Evariste Ouédraogo s’est réjoui de l’affluence des clients. « Depuis que la CAN a commencé, les gens ne font qu’acheter mes maillots et cela constitue un bon business pour moi », a-t-il affirmé.
Il vend des maillots dont les prix varient entre 12 000 francs et 3 000 francs, en fonction de la qualité et des drapeaux, à partir de 200 francs.
Tout en encourageant l’équipe nationale à se donner à fond lors des confrontations, Évariste a laissé entendre de chaque burkinabé doit porter le maillot pour prouver qu’il a confiance aux étalons.
Du coté des clients, porter un objet symbolique de l’équipe nationale est un signe d’amour pour sa patrie. Confiante que les étalons sont capables de remporter cette coupe, Élodie Compaoré est venue au grand marché pour acheter son maillot. Pour elle, acheter ces gadgets, c’est prouver sa citoyenneté et son soutien à son pays. « Je suis une citoyenne burkinabé, mon rôle est de soutenir les Etalons », s’est-elle exprimée, fièrement.
Saïbata Guiro
Rachel Valérie Ouédraogo, stagiaire