Communiquer avec son enfant est une nécessité au quotidien qui contribue à son épanouissement. Mais, pour certains parents, ce contact est quasiment impossible et cela affecte la relation parentale car, assurer leur éducation et avoir leur confiance ne sont pas faciles. La coach de vie Jamila Nel, dans cet article, interpelle les parents sur leurs responsabilités.
Très active sur les réseaux sociaux, coach Jamila Nel a fait une vidéo dans laquelle, elle partage une expérience vécue avec une vacancière. Cette expérience met à nu, les douleurs intérieures avec lesquelles, les enfants se battent au quotidien et avec lesquelles, ils peinent à avancer.
Jamila Nel a l’habitude de recevoir des vacancier.e.s. Un jour, son fils lui a fait savoir que dans l’arrière-cour, une fille est en train de pleurer. Elle accourt et se rend compte que la petite est en larmes. « Pourquoi pleures-tu ? », interroge l’hôte. « Je pleure parce que je suis vide, vide parce que je me sens exclue. Je n’ai pas l’impression d’avoir ma place et il y a un manque à l’intérieur de moi. Je ne sais pas qu’est-ce qui peut combler ce vide », s’inquiète la vacancière. Toute choquée, Jamila Nel précise qu’elle-même n’aurait pas pu prononcer de tels mots, à son âge.
Aux dires Jamila Nel, la fille qu’elle a hébergée a échoué à son examen l’année passée et elle allait reprendre sa classe. Mais, par peur de représailles de ses parents, elle a caché la vérité. Certains de ses amis avaient eu la confirmation de son échec au BEPC. Chacun voulant ainsi prouver qu’il a raison, ils sont allés à la source et ont découvert qu’elle avait menti. Depuis ce jour, ils se moquent d’elle. Elle est humiliée, jugée, mise à l’écart. Elle se sent seule et ne peut pas en parler.
En réalité, elle n’a pas abordé le sujet avec ses parents parce que selon elle, son père ne veut jamais lui donner raison quand elle lui parle. Ce dernier trouve que tout ce qu’elle fait est mauvais. Quant à la mère, la jeune fille la considère comme immature. « Elle ne prend jamais rien au sérieux. J’ai déjà essayé de lui parler mais, elle banalise tout. Elle rit et passe dessus après. Je fais l’effort de me rapprocher d’elle pour parler sérieusement. Mais, je ne sens pas que ce que je lui dis compte, à ses yeux. Je n’arrive donc pas, à me confier à elle. On m’aurait d’ailleurs dit, tu es impolie », a-t-elle regretté.
Jamila Nel a insisté sur la nécessité absolue pour les parents de soutenir leurs enfants quand ils traversent une situation difficile ou quand ils viennent d’échouer à un examen. Avoir un bon entourage, des parents compréhensifs, ouverts et sympathiques est le meilleur remède pour leur permettre de remonter la pente.
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Pour la coach, la plupart des parents ne sont pas à l’écoute de leurs enfants. Ce comportement pousse ces derniers à trouver des gens ailleurs, qui vont leur prêter oreille attentive, être à leurs soins. Ils vont également partager leurs préoccupations avec d’autres adultes qui risquent d’abuser d’eux et profiter rompre la chaîne de confiance parents-enfants.
« Si tu n’as pas eu le courage de parler à ton père et à ta mère, pourquoi c’est à moi que tu parles ? », a demandé la coach à cette jeune fille qui s’est confiée à elle, sur les moments difficiles qu’elle traverse et sur lesquels, elle n’a pas le courage de parler à ses parents, de peur d’être tabassée.
Elle a rétorqué « C’est parce que je savais que tu n’allais pas me juger ». Face à telle réaction, la coach estime qu’il urge pour les parents de rompre les barrières et de changer d’attitude. « Ils nous font confiance totalement et nous leur montrons, que nous n’avons pas le temps pour eux. C’est quand tout se gâte qu’on cherche à rectifier les choses. Ce n’est pas trop tard. Allez-y parler à vos enfants, à vos nièces, à vos neveux ! Créez le canal de communication !», a-t-elle conseillé.
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A en croire Jamila Nel, lorsque les enfants se font abuser, les responsables ne sont jamais loin. « C’est soit le père, le nouveau mari de la maman ou encore l’oncle, le cousin, le voisin. Vous ne vous êtes jamais demandés pourquoi c’est si près. C’est parce qu’on a pris l’habitude de ne pas nous occuper de ce qui nous concerne », a-t-elle conclu.
Françoise Tougry