Le Salon international du Prêt-à-porter africain de Ouagadougou a ouvert ses portes, le dimanche 17 décembre 2023. Cette 7e édition a vu la participation de plusieurs exposants du Burkina Faso et des pays voisins. On peut trouver entre autres des tenues, des chaussures, des sacs, tous confectionnés à base de Faso dan-fani et de Koko dunda.
Des chemises en koko dunda, en dan-fani léger et en Faso dan-fani dont les prix varient de 10000 francs pour les chemises manches courtes et à 12.000 francs pour les manches longues, sont entre autres, les modèles que propose la marque As création.
Mais, Assita Yamba, exposante de cette marque déplore la rareté des clients. Selon elle, cela s’explique par la situation sécuritaire du pays. « Le pays n’est pas en paix, quand tu as trop de problèmes à régler, tu ne peux pas oser prendre 10000 francs pour acheter une chemise. C’est vraiment dure mais, nous espérons qu’un jour, ça va aller. », a-t-elle laissé entendre.
Si pour Assita Yamba, le marché est faible, chez Aissata Korogo Barry exposante de la marque Moses Korogo, c’est le contraire. « Nous exposons des robes, des chemises surtout en Faso Dan-Fani de 25000 francs à 30000 francs. Depuis la 1ère édition du SIPAO jusqu’à présent, nous participons avec notre marque. Mais cette année, en tout cas, on ne se plaint pas, nous avons un peu vendu. », a expliqué l’exposante.
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Même constat chez Gaston Tenkodogo, de la marque Alino Faso pour qui, l’écoulement des articles se fait aisément. « Bien vrai qu’il y a la situation sécuritaire du pays qui ralentit certaines activités mais, le marché cava, ça commence à aller. », a-t-il souligné.
Alino Faso confectionne des tenues dames et pour hommes, des chemises, des ensembles vendus entre 12500Francs à 25000Francs en fonction du modèle. L’exposant de la marque apprécie fortement la sécurisation des lieux de l’exposition. « Ici, le coin est sécurisé, même à l’entrée il y a les agents de sécurité qui font les vérifications. Il y a également le camp militaire qui est à coté, donc on se sent en sécurité. », a mentionné Gaston.
Cependant, il souhaite une réorganisation des exposants pour les prochaines éditions. « Nous voulons que lors de la prochaine édition, on fasse un tri parce qu’il y a des gens qui se font passer pour des stylistes. C’est-à-dire qu’ils vont faire coudre des chemises et venir prendre des stands pour exposer. De ce côté, si on pouvait essayer de voir soit tu es un styliste à part entière, soit tu es un commerçant. », a-t-il suggéré.
Débutée le 17 décembre 2023, la 7ème édition du Salon international du Prêt-à-porter africain de Ouagadougou s’étend jusqu’au 30 décembre 2023, à la place de la nation avec des expositions et des défilés de mode.
Saïbata Guiro