L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a récompensé le 28 novembre 2023, en France, les projets innovants à fort impact et répondant aux Objectifs de Développement durable (ODD). Le 1er prix du trophée de l’innovation est décerné à Dr Adèle Rayangnéwendé Ouédraogo avec son projet de compostage des déchets ménagers, agricoles et agro-industriels pour améliorer la qualité des sols et les rendements des cultures.
Dr Adèle Rayangnéwendé Ouédraogo a été lauréate du trophée de l’innovation grâce à son projet de compostage des déchets ménagers, agricoles et agro-industriels, une technique pour améliorer la fertilité des sols au Burkina-Faso. Elle a reçu son prix à l’occasion du sommet Emerging Valley tenu, les 27 et 28 novembre, à Marseille. Les lauréats bénéficient de 10 000 euros pour financer les actions nécessaires au développement de leur projet, d’un kit de promotion et d’un accompagnement par des professionnels pour le lancement du projet.
Elle partage le prix avec la congolaise Clarisse Njovu Balegamire Clarisse Njovu Balegamire dont le projet porte sur la transformation des rejets miniers en matériaux pour construire les routes en République démocratique du Congo.
Six porteurs de projets ont été sélectionnés sur 44 candidats, pour concourir lors de cette première édition des Trophées de l’innovation. Les projets présentés portent sur l’agroécologie, les systèmes alimentaires durables, la biodiversité, les risques et crises, ainsi que la santé.
Dr Adèle Rayangnéwendé Ouédraogo est chargée de recherche à l’institut de recherche en sciences appliquées et technologie à la direction régionale de l’Ouest à Bobo-Dioulasso. Après sa thèse sur la caractérisation des pratiques maraîchères et l’impact de ces pratiques sur la fertilité des sols, elle entend faire du Burkina Faso, une référence en matière de valorisation des déchets organiques grâce à la valorisation des biodéchets en biofertilisants et la promotion d’une utilisation conséquente des fertilisants organiques, au Burkina Faso.
Dr Adèle Ouédraogo avec son équipe de l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), à Bobo-Dioulasso, propose une valorisation de ces déchets organiques, issus des ménages et de l’agro-industrie en compost, en plus des résidus agricoles déjà utilisés. Cette proposition est faite sur la base des résultats de l’étude qu’ils ont effectués dans le cadre du Programme ouest-africain de Leadership climatique pour les Femmes (WAfriCLP) dont Dr Adèle Ouédraogo a été lauréate.
L’objectif du projet est de permettre la production de biofertilisants de bonne qualité afin d’améliorer les rendements et la qualité des sols. Aussi, le projet entend contribuer à réduire l’incidence des maladies infectieuses et à assainir les villes au regard du nombre élevé de dépotoirs au bord des routes, derrière les maisons et dans les réserves. « Quand vous regardez toutes les sensibilisations pour lutter contre la dengue, on demande aux gens de mettre en priorité l’hygiène, l’assainissement. Donc, grâce à ce projet, nous allons assainir nos villes et cela va réduire les quantités de moustiques qui transmettent la dengue, le paludisme et d’autres pathogènes également notamment la fièvre typhoïde et bien d’autres. », a-t-elle expliqué.