Le mouvement citoyen Femin-in a tenu ce samedi 9 décembre 2023 à Ouagadougou, un panel sur les violences sexuelles auxquelles, les filles font face, dans les écoles. Ce panel s’inscrit dans le cadre du lancement de son projet dénommé « Halte ».
Dans le cadre de la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes des filles en milieu scolaire, le Mouvement citoyen Femin-in entend créer un environnement scolaire sûr, respectueux et inclusif au profit des élèves des établissements scolaires. C’est ce qui prévalu à la mise en place du projet « Halte ». A cet effet, Femin-in a organisé un panel pour le lancement des activités.
Placé sous le thème : « Violences sexuelles et sexistes en milieu scolaire au Burkina Faso : conséquences et défis », ce panel a exposé l’état des lieux et les conséquences de violences sexuelles et sexistes en milieu scolaire.
Pour la Chargée de projet Halte, Edmonde Kaboré, au niveau local et à l’international, les écoles sont devenues des endroits de violence. Ce qui joue sur l’avenir des enfants qui, à un moment donné sont obligés d’abandonner l’école parce qu’ils ont été victimes de violences sexuelles.
Elle préconise la mise en place de politiques qui puissent lutter contre ces formes de violences dans les établissements scolaires, des sensibilisations et des formations à l’endroit des responsables d’éducation scolaire.
Au sortir de cette conférence, l’élève en classe de Tle A4, au lycée privé Wend Managré de Bogodogo, Mariétou Sagnon a apprécié l’initiative car pour elle, la violence sexuelle et sexiste est une pratique très dangereuse que les filles subissent à l’école, à la maison, dans les quartiers.
Elle s’engage donc, à transmettre le message à ses camarades et à son entourage. « Je m’engage à sensibiliser mes camarades de classe sur ce que j’ai appris ici. Arrivée à l’école, je pourrais par exemple, leur expliquer ce qui s’est passé, ce que j’ai retenu et leur dire aussi ce qu’il faut faire pour sensibiliser d’autres personnes. J’aimerai aussi proposer à mon proviseur de l’école si c’était possible de mettre à l’école un club pour sensibiliser nos camarades à l’école à partir de la 6e en allant », a lancé la jeune fille.
Bénévole du projet Halte, Sounton-Noma Sandrine Mariétou Zoungrana, s’est également engagée à stopper la chaîne des violences sexistes et sexuelles.
Pour elle, il faut commencer dès la base à sensibiliser sur l’ampleur et la gravité de la question des violences sexistes et sexuelles. « Il faut donner la bonne information aux élèves sur comment ils doivent se comporter avec les autres et quelles sont les mesures à prendre. Je suis femme, j’ai été élève et j’ai aussi été victime de ces violences. Donc, je sais combien cela peut être grave pour une personne et je ne voudrais pas que d’autres personnes vivent la même situation. », a souhaité Sandrine.
Le projet de la lutte contre les violences en milieu scolaire (Halte) va toucher six établissements dont quatre à Ouagadougou et deux à Ziniaré.
Saïbata Guiro
Queenmafa.net