Oxfam Burkina sous l’égide du projet voix et leadership des femmes, a initié un cadre d’échanges avec la gente féminine sur les Violences basées sur le Genre. Ce panel tenue, ce jeudi 7 décembre 2023 à Ouagadougou a réuni quatre panélistes dont trois femmes et un homme.
Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et filles, Oxfam Burkina a organisé un panel autour du thème Femmes, changements climatiques et violences basées sur le genre : lien, ampleur et défis pour y faire face. Ce panel a connu quatre (04) communications.
La présidente de l’ABEFAB, Marceline Tou Soalla, a assuré la première communication. Il ressort que, du 2 mars 2020 au 31 mai 2023, le centre de prise en charge des VBG de Baskuy a enregistré grâce au numéro vert de dénonciation 1.139 cas dont 958 femmes et 181 hommes. Aussi, il existe plusieurs types de violences à savoir les violences physiques (tortures…), les violences psychologiques ou émotionnelles (injures, menaces…), les violences sexuelles, les violences culturelles (excision, mariage forcé…), les violences économiques et les violences patrimoniales.
Avant de clore sa communication, Marceline Tou a noté qu’il y a une prise en charge à trois niveaux afin de réparer les effets négatifs que subissent les victimes de VBG notamment la prise en charge psychosociale, la prise en charge sanitaire et la prise en charge juridique et judiciaire.
La deuxième communication a porté sur la “crise climatique, défis et protection”. Selon la spécialiste en innovation et développement Sandrine Traoré, le changement climatique impacte à plusieurs niveaux, au plan écologique (sécheresse, désertification…), au plan économique (la perte des revenus, la baisse des rendements agricoles…) et au plan humain (l’augmentation des VBG…).
Pour la troisième communication, Lamoussa Georgette Nikiema Zerbo a abordé les répercussions des changements climatiques sur les violences basées sur le genre. Elle a fait des recommandations sur l’exploration des politiques et stratégies visant à améliorer les moyens de subsistance, la réduction de la violence basée sur le genre grâce à l’accès aux droits fonciers et aux ressources naturelles.
Afin de clore la séance des communications, Modeste Bagnomo Nébié a évoqué le sujet des violences basées sur le genre en milieu scolaire et l’éducation transformatrice de genre.
Il a été essentiellement question des formes de violences basées sur le genre en milieu scolaire, les auteurs de violence et les actions de lutte contre les VBG en milieu scolaire. Au titre de ces actions, on note la tolérance vis à vis de certains auteurs de violence, la responsabilité des élèves et particulièrement des filles.
Le directeur pays de Oxfam, Omair Kaboré a remercié l’ensemble des participants pour leur intérêt à l’endroit de ce cadre d’échanges.
Par ailleurs, il a invité le public a suivre attentivement et à poser des questions sur les zones d’ombres car, dit-il, nous sommes les ambassadeurs et les ambassadrices de cette cause. Ce panel s’est achevé sur une remise de prix au concours de slam en ligne lancé par Oxfam.
Fabrice Sandwidi
Queenmafa.net