Dans l’élan des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes et des filles, l’Union européenne au Burkina en collaboration avec l’association Taafé Vision a organisé une séance de projection de films suivie de panel, ce jeudi 30 novembre 2023, à Ouagadougou.
Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le Genre, lancés le 25 novembre 2023, les activités ne cessent de se succéder. Ainsi, une projection-débat de deux courts métrages à savoir « Le poids du déshonneur » et « Kanu » à canal Olympia de Ouagadougou a eu lieu. L’ambassadeur désigné de l’Union européenne au Burkina, Daniel Aristide a fait le bilan des cas de VBG pris en charge à leur niveau. Il s’agit de onze mille cas (entre 2019 et 2023) et plus de trois millions de personnes sensibilisées. Selon l’ambassadeur, les 16 jours d’activisme sont l’occasion non seulement de sensibiliser à la question des violences de genre mais aussi de se mobiliser à la prévention des violences et la prise en charge des victimes.
Le représentant de la patronne de la cérémonie, Sacré Moussa Sawadogo a rappelé quelques actions mises en place par son ministère de tutelle en faveur de la lutte contre ces violences. On note la mise en place des salles de prise en charge des victimes de VBG à Ouagadougou et à Tenkodogo ainsi que des centres de prises en charge des victimes. Il a ajouté que l’éradication de ce mal ne saurait se faire sans une franche collaboration des deux genres. Aussi, faut-il un renforcement de la prise en charge.
Après la visualisation des deux courts métrages, place aux échanges avec les panélistes. Chacun à son tour a remercié la mobilisation du public à cette activité. Au cours de ces échanges, il ressort que les artistes ainsi que les cinéastes doivent être pédagogiques quant au traitement des thèmes sur la violence à l’égard des femmes en touchant aux quatre acteurs.
Ce sont les acteurs d’interpellation, les acteurs de résolution, les acteurs de dissuasion et les canaux de sensibilisation. Pour la panéliste Marie Poda Sama, responsable de la clinique juridique de l’association des femmes juristes du Burkina Faso, les artistes sont les acteurs clés pour pouvoir booster l’information.
La cérémonie est placée sous le haut-patronage de la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Diallo Somé.