Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro a lancé ce vendredi 27 octobre 2023 à la préfecture de Boussé, le projet de restauration des écosystèmes dans la Région du Plateau-central (PRE-PCL). C’est un nouveau projet qui vise à renforcer la résilience des communautés face aux changements climatiques. Estimé à plus d’un milliard et demi, ledit projet a une durée de cinq ans.
D’un coût, d’un milliard 600 millions de FCFA dont une subvention d’un milliard 500 millions de l’Agence de Coopération internationale de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie (AFEPE), le projet a une durée de 5 ans, soit de 2022 à 2026. Il sera mis en œuvre dans quatre communes de la région, à savoir Boussé, Niou, Toéghin et Laye, et entend contribuer à l’inversion de la tendance à la dégradation des terres tout en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus des femmes et des hommes de ces localités.
Durant les 5 années d’exécution du projet, il est attendu 2200 ha de terres restaurées par les bonnes pratiques de Gestion durable des Terres (GDT), 100 000 Tonnes de carbone évités par la diffusion des foyers améliorés et 4 espaces de conservation créés, restaurés et classés. De plus, le projet devra contribuer à améliorer les revenus de 250 ménages grâce à la promotion d’Activités génératrices de Revenus (AGR) à travers les activités des jardins nutritifs et d’apiculture.
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Selon le ministre de l’environnement Roger Baro, la zone d’intervention du projet qui relève de la zone prioritaire de la grande Muraille verte est d’une importance écologique et économique majeure pour la région du plateau central. Cependant, au fil des ans, elle a été confrontée à des défis environnementaux graves, notamment la dégradation des sols, la déforestation, la perte de biodiversité et les sècheresses. Ainsi pour le chef du département en charge de l’environnement, le nouveau projet devrait permettre « d’agir de manière proactive et responsable pour inverser cette tendance ».
Des perspectives qui amènent le ministre à affirmer que le PRE-PCL ne se limite pas à la préservation de l’environnement, mais englobe également le renforcement des capacités des communautés locales, la création d’emplois verts et la promotion du développement durable.
Au cours de la cérémonie Roger Baro a encouragé à la création des clubs écologiques et de jardins nutritifs dans les établissements scolaires, car la préservation de l’environnement passe par l’éducation environnementale. En outre il a exprimé sa gratitude envers l’APEFE et la Coopération Belge au Développement qui grâce à leur appui financier a permis la concrétisation de ce projet.
Quant au représentant de l’AFEPE au Burkina Faso Yacouba Ouédraogo, il s’est réjoui du lancement du projet PRE-PCL et a réitéré l’engagement de l’APEFE à travailler aux côtés de l’IGMVSS, des partenaires locaux et des communautés dans l’atteinte des objectifs communs. « Ce projet est le fruit d’une fructueuse coopération entre le Royaume de Belgique, la Fédération Wallonie-Bruxelle et le Burkina Faso. Il me plait de rappeler que parmi les 12 pays prioritaires de la politique de coopération au développement de la Fédération Wallonie-Bruxelle, le Burkina Faso occupe une place de premier plan depuis 20 ans » s’est-il exprimé.
A la fin de la cérémonie des équipements informatiques ont été remis aux parties prenantes du projet afin de renforcer les capacités des acteurs en termes de suivi, d’évaluation et de communication, tout en assurant une gestion transparente et efficace du PRE-PCL. A l’occasion, du matériel roulant a été offert à la Direction provinciale de l’environnement de Boussé pour mener à bien les missions sur le terrain.
Le projet est mis en œuvre par la Coordination nationale de l’Initiative grande muraille verte au Sahara et au Sahel (IGMVSS) et l’Agence de Coopération internationale de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie (AFEPE) avec l’appui des services techniques déconcentrés des Ministères en charge de l’Environnement et de l’Eau, et celui en charge de l’Agriculture, et d’organisations locales comme les associations Tiipalga et Tindyalgré.