Règlement du concours « Je slame contre les Violences Basées sur le Genre »
Oxfam en tant qu’organisation de défense des droits des femmes est engagée dans la dénonciation et la prévention de la violence structurelle envers les femmes. Cette année Oxfam fait le lien entre la crise climatique et la violence sexiste structurelle et interpersonnelle en donnant la voix aux personnes engagées dans la lutte pour le climat et la justice de genre. Convaincue que la force conjuguée de la pensée et du verbe peut être le moteur d’un changement conséquent, Oxfam a entrepris d’organiser un concours de slam à l’occasion de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
Le slam est à la fois un moyen d’expression, un art oratoire et une joute verbale. C’est l’art de dire ses pensées en rythme dans une démarche poétique et scénique. Cette compétition vise donc à entendre la jeunesse dans un cadre élégant et valorisant.
Objectif général
De façon générale, il s’agit de susciter un meilleur engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre
Des objectifs spécifiques
Ils visent à :
- Encourager les jeunes à développer leur culture générale sur les VBG et les changements climatiques, ainsi que leur talent d’éloquence et leurs capacités rédactionnelles en composant des textes poétiques sur ces thématiques, tout en mettant en exergue la masculinité positive (l’engagement des garçons et des hommes à lutter contre les violences faites aux femmes) et la justice climatique ;
- Offrir aux jeunes l’opportunité d’être des vecteurs de transmission de messages dans la lutte contre les VBG ;
- Stimuler l’intérêt des jeunes pour la lutte contre les VBG et la promotion de la masculinité positive et la justice climatique comme alternative contre les VBG ;
- Faire changer la perception du public sur les survivant-e-s des VBG et les personnes vulnérables (femmes, jeunes) et faciliter leur autonomisation.
3. Des modalités de participation
La compétition de slam dénommé « Je slame contre les Violences Basées sur le Genre » est gratuite et ouverte à toute personne âgée de 15 ans à 35 ans. Pour participer, le candidat doit envoyer :
- Sa prestation sous forme vidéo
- Le texte
- Son nom et prénom(s)
Les participant-e-s à la compétition « Je slame contre les Violences Basées sur le Genre » garantissent que leurs textes sont originaux, inédits et promoteurs de la justice du genre. Aucun texte à caractère obscène, raciste, religieux, diffamatoire, injurieux et calomnieux à l’égard des tiers ne sera accepté. D’une manière générale le contenu des œuvres ne devra pas être contraire aux bonnes mœurs. Les idées exprimées n’engagent que l’opinion des candidats.
La thématique générale de la compétition est inspirée de la lutte contre les inégalités du genre dans un contexte d’urgence climatique défendue par Oxfam.
Les candidat-e-s peuvent traiter de tout sujet qui n’enfreint pas aux règles prescrites, dans le style Slam. Toutefois, Oxfam se réserve le droit d’imposer aux candidats un thème spécifique au cours de la compétition. Ils seront alors informés dudit thème avant la phase de compétition.
6. De la session d’orientation des demi-finalistes et finalistes de la compétition
Les jeunes candidat-e-s de la demi-finale et de la finale fourniront une prestation sur deux thématique précises. L’une portant sur les VBG de façon générale en mettant en exergue les méfaits et les alternatives liés aux VBG et l’autre sur « femmes, changements climatiques et violences basées sur le genre : lien, ampleur et défis pour y face ». Pour ce faire, une séance d’information et de sensibilisation sera organisée par Oxfam au profit des demi-finalistes et finalistes afin de les sensibiliser sur les actions de Oxfam ainsi que sur les méfaits et les alternatives liés aux VBG. L’objectif de la session de travail étant de susciter l’intérêt des jeunes sur la thématique abordée et les inspirer sur la base de faits et données réelles portant sur les incidents rencontrés au Burkina Faso.
L’utilisation d’une musique préenregistrée est autorisée. Cependant, cette musique ne peut être qu’une musique instrumentale. Le candidat peut également se faire accompagner d’un instrument de musique quelle que soit son origine. Dans ce cas, le joueur de l’instrument ne participe pas à la déclamation. La performance du poète doit reposer sur son texte, le rythme d’ambiance et sa relation avec le public. Les mimiques et autres gestes sont admis s’ils sont de nature à expliciter le texte. Avant de monter sur scène, le slameur remet un exemplaire de son texte à chaque membre du jury. Le port de la tenue traditionnelle est vivement encouragé aux candidat-e-s.
NB : La phase éliminatoire et la demi-finale, les candidats seront invités à s’enregistrés leur prestation et envoyer par WhatsApp à Oxfam. Seule la finale se déroulera en présentielle dans une salle de spectacle.
Chaque passage sera limité à (3) trois minutes 30 secondes. Pour ce faire, un chronométreur assistera le jury.
Au-delà de ce temps réglementaire, le poète se verra attribué une pénalité selon le schéma suivant :
• 3’40 et moins : pas de pénalité
• 3’40.01 à 3’50 : un demi-point sera retiré
• 3’50.01 à 4’00 : un autre demi-point sera retiré
Et ainsi de suite (pour chaque période de 10 secondes au-delà du temps réglementaire, le poète se verra pénaliser d’un demi-point).
L’annonce de la pénalité sera faite par le chronométreur après que le jury ait attribué sa note. Celle-ci sera recalculée immédiatement en cas de retrait.
Le jury est composé de cinq (5) personnes de profils divers notamment du domaine des VBG, du changement climatique, du slam, du ministère en charge du genre et de la famille et d’Oxfam. Les membres du jury devraient avoir des expériences confirmées dans leur domaine respectif. Chaque juré note objectivement les performances des candidats sur 20 (sans décimale) conformément aux fiches préalablement préparées. Il évalue à la fois le contenu du poème en même temps que la façon dont il est rendu (la mise en bouche) en tenant compte de :
1. la qualité rédactionnelle du texte ;
2. la rhétorique utilisée ;
3. la présence scénique ;
4. Le respect des thématiques imposées.
Les notes cumulées des 05 jurés seront divisés en 05 pour donner la note de la performance. En cas de décimal à la note finale, elle sera arrondie au chiffre supérieur. A cette note on appliquera le retrait s’il y a lieu. (Pénalités)
La compétition « Je slame contre les VBG » se déroulera 25 octobre au 02 décembre 2023 en trois (03) phases que sont : la phase éliminatoire, la demi-finale et la finale.
Les cinq (05) slameurs les plus méritants seront récompensés par des lots allant des lots en espèces aux attestations de participations. Le vainqueur de la compétition recevra le prix Oxfam qui pourrait être composé d’un outil multimédia (tablette, ordinateur, production artistique, etc.) et une enveloppe financière.
- Prix spécial coup de cœur
Un prix spécial sera attribué à l’un-e des candidat-e-s sur la base d’un certain nombre de critères laisser à l’appréciation du jury.
- Prix du public
Un prix du public pourra également être accordé à la production ayant récolté le plus de partages, de j’aime et de commentaires sur la page Facebook d’Oxfam.
12. Des dispositions particulières
Les candidat-e-s à la compétition « Je slame contre les VBG » doivent être de bonne moralité. Ils autorisent Oxfam et ses partenaires à utiliser librement les photographies et vidéos prises lors de la campagne. Chaque candidat cède son droit à l’image à Oxfam et aux partenaires, leur permettant ainsi de réutiliser et de publier (site internet, blog, magazine, etc.), dans les règles établies, des photographies ou vidéos de sa personne ou de son œuvre à cette occasion. A cet effet, les candidats seront invités à signer une fiche de consentent. Toutefois la propriété de l’œuvre reste au candidat.
Les vainqueurs de la compétition s’engagent à assister à d’éventuelles cérémonies de lobbying auprès de partenaires ou institutions ainsi qu’à prôner les idéaux poursuivis par ce concours.
Oxfam se réserve le droit d’annuler cette manifestation pour toute raison indépendante de sa volonté. La participation à cette compétition implique la connaissance et l’acceptation sans réserve du présent règlement.
Ouagadougou, le 25 octobre 2023