Faciliter les échanges entre journalistes et experts sur la gestion hygiénique des menstrues et l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi au Burkina, c’est la raison qui a motivé la rencontre de ce jeudi 05 octobre 2023, tenue à Ouagadougou. Dénommée « Les rendez-vous du REMPASEN », c’est une initiative trimestrielle qui aborde des questions de santé et d’environnement.
Échanges, communications, panels, tels sont les axes sur lesquels, une vingtaine de journalistes s’est penchée autour la thématique liée à la gestion des menstrues et l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi au Burkina Faso, lors ce premier rendez-vous.
Aux dires du coordonnateur national du Réseau des Médias africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), Boureima Sanga, cette initiative entre dans le cadre des activités du réseau qui a estimé qu’il est nécessaire de former les hommes et femmes de médias sur ces thématiques.
« Pour que nous journalistes, nous puissions apporter notre contribution dans ces domaines, c’est travailler à renforcer les capacités des journalistes, à faire en sorte qu’ils puissent vraiment considérer ces différents thématiques comme des thèmes majeurs, des thèmes de développement et faire des productions de qualité en faisant toujours des connexions avec le développement », a-t-il développé.
Trois panélistes ont marqué leur présence à ce rendez-vous. Il s’est agi de Maïmouna Barry Touré, conseillère en santé sexuelle et reproductive et experte en gestion hygiénique des menstrues, Françoise Tougry, rédactrice en chef du journal Queen Mafa et Mamadou Dao, membre de la Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé de la Reproduction au Burkina Faso (CAPSR).
Avant de s’adresser aux participants, dame Maïmouna Barry a exprimé sa joie d’être panéliste. « C’est un plaisir pour moi de me retrouver panéliste de la séance mais surtout, un réel plaisir de constater la présence des hommes pour qu’ensemble nous discutions de la gestion des menstrues » s’est-elle réjouie.
Elle affirme qu’il y a plusieurs initiatives prises par l’Etat dans le cadre de la GHM notamment des études réalisées sur l’état des lieux de la question des menstrues, de même que l’adoption de la journée de gestion de l’hygiène menstruelle prévue pour chaque 28 mai.
Selon Françoise Tougry, il est important d’évoquer ces sujets pour briser le mythe qui en découle car étant des sujets très sensibles dans certaines familles. « Dans le cadre familial, il y a beaucoup de restrictions qui remettent en cause ce que la fille a appris à l’école ou ce qu’on lui a fait comprendre. Et comme dans le cadre familial, il n’est pas permis d’aborder certains sujets considérés comme tabou, l’inclusion devient difficile », a-t-elle déclaré.
Afin de favoriser une couverture médiatique plus inclusive et informative, la journaliste a suggéré de revoir à la hausse, le nombre de journalistes qui bénéficient de ces genres de formation, de donner la parole aux différents acteurs, aux parties prenantes et aux victimes pour qu’ils/elles puissent s’exprimer. Elle a également souligné un besoin crucial d’émissions en langues nationales.
Lors des échanges, il est ressorti plusieurs actions de sensibilisation sur la gestion hygiénique des menstrues et sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi.
Ainsi, de l’avis de Mamadou Dao, au niveau du CAPSR, deux études ont été réalisées. « Une première étude porte sur l’analyse de la gestion des propositions au Burkina Faso, essayer de voir quels sont les acteurs qui sont défavorables à l’ISG selon la loi au Burkina Faso et la seconde étude est l’analyse, de l’écosystème de l’avortement selon la loi au Burkina Faso », a-t-il signifié.
Au sortir de ce panel, les différentes parties prenantes ont loué l’initiative de ce rendez-vous.
Fabrice Sandwidi stagiaire