Les témoignages sur ces enseignants et enseignantes exceptionnels qui ont contribué à former, éduquer et inculquer des valeurs de burkinabè intègres ne manquent. Nous vous invitons, à travers ces lignes, à lire ce témoignage émouvant d’une élève reconnaissante à son enseignante du primaire.
A l’occasion de la journée internationale des enseignants, journée dédiée à nos vaillants éducateurs et éducatrices, je voudrais marquer particulièrement une pause afin de rendre un hommage à mon enseignante de l’école primaire publique Chauvigny A de Banfora.
Plus qu’une enseignante, elle a été une mère pour tous les élèves de notre classe. Nous ayant pris en cours d’année du CP1 après le départ de notre enseignante, feue Mme Sagnon/L. Lydia (repos éternel chère madame), notre inquiétude a vite été dissipée par la confiance et la sérénité que notre nouvelle enseignante dégageait en accomplissant sa mission comme un sacerdoce.
Enseignante et éducatrice, nous avons passé six merveilleuses années avec elle, six ans durant lesquels elle a à la fois assuré les bases pour les connaissances intellectuelles et formé des hommes et femmes que nous sommes aujourd’hui pour notre société. Très maternelle, elle n’a jamais manqué de nous interpeller collectivement ou individuellement sur nos fautes ou nos comportements. Lorsque le besoin en était, elle rentrait en contact avec nos parents, sans distinction de rang social, pour chercher des solutions à nos difficultés d’autre ordre.
Admise à la retraite depuis quelques années et comme une mère, elle nous suit encore, par des appels, des demandes de nouvelles, des conseils pour toujours nous orienter et ne manque pas de nous rendre visite lorsque l’opportunité se présente. En plus de ses conseils, il lui arrive de mettre la main dans la poche pour aider financièrement des camarades dans le besoin. Son vœu de nous voir unis a valu la création d’un groupe de discussion de la promotion et nous lui faisons toujours recours pour des conseils dans l’organisation de certaines activités.
J’ai nommé ici madame Bacouo DAO. Maman DAO, un adage dit que « ce qui va sans dire, va toujours mieux en se disant » .
Alors je vous dis merci.
Toute la promotion vous est reconnaissante.
Merci d’avoir été une enseignante et une mère pour mes camarades et moi ; merci pour votre humilité ; merci d’être toujours soucieuse de ce que nous devenons ; merci de toujours nous conseiller et de prier pour nous ; merci pour la leçon de vie que vous nous avez apprise : l’entraide, la solidarité, l’humilité.
Nous n’avons pas été des élèves très sages souvent. C’est aussi l’occasion pour moi, en mon nom et au nom de tous les autres camarades, de vous présenter nos sincères excuses.
Madame, vos enfants sont grands aujourd’hui, ils comprennent à présent la portée de leurs actes, ils vous demandent pardon pour tout désagrément que vous avez pu subir pendant leur cursus scolaire. Nous prions Dieu de vous donner une longue vie dans la santé, le bonheur et l’amour de vos proches.
Soyez bénie pour tout.
NIKIEMA Georgette