L’association Impact Femme a offert des bourses aux élèves méritants de l’année scolaire 2022-2023 qui se sont distingués dans les matières scientifiques.
La cérémonie officielle de remise des prix aux lauréats a eu lieu ce vendredi 29 septembre 2023 à Ouagadougou.
Arrivés sur les lieux de la cérémonie, c’est une variété de tenues vestimentaires qui nous frappe à l’œil. A l’entrée de la salle, la sécurité procède à la fouille et à la vérification des cartes d’invitation. Puis, c’est au tour des hôtesses habillées en robe bleue et verte qui nous accueillent avec le sourire aux lèvres. Une fois, dans la salle après avoir été conduits par une des hôtesses, c’est une mélodie de « Halaalé » de l’artiste Greg Burkinbila qui nous berce.
Une salle décorée à la couleur de la cérémonie (vert et blanc) avec des jeux de lumière qui scintillent de partout. Des tables et des chaises couvertes avec du tissu blanc. Le long du couloir à l’entrée de la salle se dresse une étagère de divers fruits et des mets pour le dîner, fait saliver. En complicité avec la régie, une succession de musiques tient les invités en haleine. Cependant ces derniers se sont lassés d’attendre.
« L’ heure finale de la cérémonie devient l’heure du début » s’exclame un invité avec un air désolant.
En effet, prévue commencer à 19h30mn, c’est à 20h35mn que le maître de cérémonie (MC), habillé en pantalon noir et en chemise blanche avec une veste rose et des chaussures bien cirées prend la parole pour lancer la cérémonie. Au nom du comité d’organisation, il présente des excuses pour le retard accusé. Ce dernier déroule le chronogramme de la soirée et invite sur le podium, la présidente de l’association Impact Femme Kotima Rouamba pour son allocution. Allocution dans laquelle, elle précise que 20 lauréats seront primés dont dix-huit filles et deux garçons.
Après son mot, on marque une pause pour égayer les invités avec de la sonorité musicale burkinabé. L’artiste Maria Bissongo entre sur scène. Habillée en « Luili peela » de couleur verte, elle apporte sa touche pour la beauté de cette cérémonie. Ayant repris le micro, le MC déroule la liste des différents partenaires et les remercie pour l’accompagnement. N’ayant pas pu effectuer le déplacement, le premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla s’est fait représenter par Ferdinand Ouédraogo, le directeur de cabinet. Au début de son allocution, il demande une minute de silence pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les parents tombés sous les balles assassines des terroristes.
Mariah Bissongo revient pour une autre pause musicale en l’honneur de la gente féminine qui a fait bouger les femmes dans la salle. Pendant que ceux qui s’occupent de la restauration s’activent pour servir les invités, le groupe de zouglou Campus Voice gratifie le public d’une animation en humour.
De la remise des prix
Après le passage des zougloumans, place à la séance des remises des prix aux lauréats. A cette séance, les officiels se sont succédés sur le podium pour y effectuer la remise. Cinq lauréats du BEPC ont d’abord été primés avant de faire appel au « parolier », Donsharp de Batoro pour une prestation musicale, riche en mots sur le thème de la cérémonie. A sa suite, la seconde vague des lauréats, toujours les brevets est appelée sur le podium. Au total, ils étaient 13 lauréats dont un garçon dans la catégorie BEPC.
A présent, place aux lauréats du baccalauréat, 07 personnes dont un garçon. Quatre sont de la série C et trois de la série D. Ils ont tous reçu les prix des mains des officiels et des partenaires présents. La récompense des 20 lauréats se compose d’une bourse allant de 200.000F à 500.000F CFA, d’un trophée et des kits scolaires. La séance de remise des prix achevée, Donsharp de Batoro occupe la scène, à nouveau, pour son dernier passage. Là, il fait une démonstration de danse avec ses danseurs et profite de l’occasion, inviter la présidente de l’association à esquisser quelques pas. « A la deuxième édition, je parrainerai un lauréat », lance-t-il à la fin de sa prestation.
Des notes de satisfactions
La cérémonie s’achève sur une remise d’attestations aux différents partenaires et à quelques officiels. Il était 23h10mn. A la sortie de la cérémonie, la présidente de l’association se dit être satisfaite pour cette première édition de la nuit des récompenses des meilleurs élèves dans les matières scientifiques. « Voir le sourire sur le visage des lauréats est déjà une satisfaction. Savoir que nous avons contribué à booster les compétences de ces jeunes est un réel plaisir », se réjouit-elle.
Pour Kotima Rouamba, l’initiative Thot Africa Scienta est née de ses nombreuses expéditions à l’étranger. «Je vois que beaucoup de pays sont scientifiquement développés alors que chez nous, nous n’avons pas encore commencé ce développement. Quoi faire pour engranger ce développement ? C’est une telle réflexion que nous a poussé à initier le prix Thot Africa Scienta » indique-t-elle.
Le directeur du cabinet de la primature, par ailleurs, représentant du premier ministre, Ferdinand Ouédraogo encourage la promotrice à continuer et pérenniser cette initiative car c’est pour le développement du pays.
« Depuis longtemps nous sommes dans un retard scientifique et technologique et ce retard persiste toujours. Cela est lié au fait que nous ne formons pas assez dans les domaines scientifiques et le cas de la femme est encore plus dur. Elle est en arrière-plan par rapport à la formation scientifique. Cette initiative est donc la bienvenue et nous encourageons la promotrice pour qu’elle puisse célébrer davantage ce genre d’initiative qui va beaucoup contribuer au développement du pays » affirme-t-il.
Lauréate du prix Thot Africa Scienta avec une moyenne de 18,18 au baccalauréat série D, Kiéma Ginette Ima manifeste sa joie tout en remerciant la promotrice pour les prix et promet de continuer à se battre pour réaliser son rêve de médecin.
« Je suis heureuse d’avoir reçu ce prix. C’est un sentiment de fierté d’être primé devant des officiels. Pour moi, c’est normal que je fasse la série scientifique car je m’en sors très bien et j’aimerais devenir médecin plus tard. Je dis merci à la présidente de l’association pour les prix reçus et je continuerai toujours de me battre » conclut-elle.
Fabrice Sandwidi stagiaire