Au Burkina Faso, des femmes vivant avec un handicap ont décidé de prendre leur destin en main en créant une coopérative qui leur permet de s’adonner à la mode locale. Grâce à leur savoir-faire et à leur détermination, elles ont réussi à s’autonomiser et à changer le regard de la société sur leur condition.
La coopérative des handicapées espoir des Hauts-Bassins est née en 2019 à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays. Elle regroupe 77 femmes, majoritairement malvoyantes, qui ont appris les métiers du tissage, de la teinture, de la couture et de la fabrication d’accessoires. Elles produisent des pagnes, des vêtements, des sacs, des chaussures et des objets de décoration à partir de matières locales comme le coton, le raphia ou le cuir.
Ces femmes ont trouvé dans la mode locale une source de revenus, mais aussi une source d’épanouissement personnel et social. Elles ont pu sortir de l’isolement, de la précarité et de la stigmatisation auxquels elles étaient confrontées. Elles ont acquis une confiance en elles et une dignité qui leur permettent de s’affirmer comme des actrices du développement.
La coopérative bénéficie du soutien de plusieurs partenaires, comme l’ONG Handicap International, le ministère de la Femme ou le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF). Ces partenaires lui apportent un appui financier, technique et logistique. Ils lui fournissent du matériel, des formations et des locaux. Ils l’aident aussi à écouler ses produits sur les marchés locaux et internationaux.
La coopérative a déjà réalisé plusieurs commandes importantes, notamment pour des clients venus de Côte d’Ivoire. Elle a également participé à des foires et des expositions où elle a reçu des prix et des distinctions. Elle a ainsi pu se faire connaître et reconnaître comme une structure innovante et solidaire.
La coopérative des handicapées espoir des Hauts-Bassins est un exemple de réussite qui montre que le handicap n’est pas une fatalité. Ces femmes ont su transformer leur vulnérabilité en force et leur différence en richesse. Elles ont prouvé qu’elles pouvaient contribuer au rayonnement de la culture burkinabè et à l’émancipation de la femme.
Sources : Sidwaya