Lancé en mars dernier, le projet d’amélioration des créations, suivi de la promotion et la valorisation des coiffures traditionnelles féminines du Burkina Faso a officiellement pris fin ce 1er septembre 2023. Financé par le Fond de Développement Culturel et Touristique ( FDCT),ce projet a permis de répertorier au total 54 coiffures de différentes ethnies.
Mission accomplie pour l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso (ACEBF) qui vient d’enrichir le patrimoine culturel burkinabè . En effet , elle est l’initiatrice du projet d’amélioration des créations, suivi de la promotion et la valorisation des coiffures traditionnelles féminines du Burkina Faso qui a permis, de répertorier des coiffures traditionnelles du Burkina Faso et leur signification .
Ce sont au total 54 coiffures traditionnelles issues de différentes communautés qui ont été répertoriées par l’association. Ces coiffures qui ont été recensées dans les 13 régions du pays seront revaloriser au profit des Burkinabè selon le président de l’Association des coiffeurs et Esthéticiens du Burkina Faso, Youssouf Kaboré, l’objectif visé à travers ce projet est de valoriser et de mettre en lumière, les immenses richesses et potentialités culturelles que regorgent le Burkina Faso en termes de coiffures traditionnelles africaines.
« Je le confirme parce que je l’ai touché de mes propres doigts. Mes yeux ont vu et mes oreilles ont entendu beaucoup de choses », a t- il affirmé . A l’en croire , les coiffures recueillies vont au-delà de simple modèles. Et de préciser que « Chaque coiffure traditionnelle est unique en son genre et renferme un sens pour ceux qui comprennent son langage ».
Coiffeuse professionnelle, Aïcha Kankou se dit fière de sa collaboration avec l’Association des Coiffeurs et Esthéticiens du Burkina Faso. « On est ensemble depuis un bon moment. On s’est beaucoup débrouillé jusqu’à arriver là où nous en sommes aujourd’hui et je suis vraiment satisfaite par la clôture du projet », a-t-elle confié.
Chaque coiffure a sa signification
Pour elle, ce projet est une opportunité d’apprentissage « j’ai appris beaucoup de choses. Je ne savais pas faire des coiffures de bèla. Mais j’ai appris à en faire à travers ce projet », a-t-elle témoigné.
Aussi elle invite les jeunes filles à laisser tomber certaines pratiques et à mieux s’intéresser aux coiffures traditionnelles. Je faisais des coiffures, a déclaré dame Aïcha, sans savoir que la coiffure a sa signification. « J’ai su à travers le projet, que chaque coiffures a sa signification », a-t-elle conclu.
Mannequin de l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso, Zalissa Lenkone a intégré le projet afin d’apporter sa touche à la culture. A l’en croire, les jeunes filles peuvent se sentir à l’aise avec les coiffures traditionnelles. « Les coiffures sont faites avec de la laine. Et la laine c’est du coton. Ce qui veut dire qu’elles ne sont pas lourde car le coton est encore plus léger que les mèches », a-t-elle soutenu.
D’un cout global de 29 millions de francs CFA, le projet d’amélioration des créations suivi de la promotion et la valorisation des coiffures traditionnelles a été financé par le Fonds de développement culturel et touristique ( FDCT), à travers le PAIC/GC , avec l’appui de l’Union Européenne.
Abdoulaye Ouédraogo