Myriam Ahamada est lauréate du concours de beauté miss excellence tenu en août 2022, à Mayotte en France. Promue à un bel avenir, la lauréate se retrouve à vivre un cauchemar. Le conte de fée tant rêvé prend une autre tournure. Dans une vidéo publiée sur facebook, elle monte au créneau pour dénoncer un mauvais traitement suite auquel, elle a déprimé. Elle démissionne de son titre de miss.
Élue miss excellence, Myriam Ahamada envisageait déjà une vie de rêve . “Le soir de mon élection, c’était beau, tout était rose. J’étais contente d’avoir remporté ce titre de miss et je pensais que cela allait me valoriser, que j’allais avoir une vie de princesse, qu’on allait me prendre en charge, mes vêtements, mes maquillages…”, a confié la miss.
Cependant, le comité d’organisation lui a fait savoir que faute de financement, il n’est pas à mesure de la prendre en charge. Elle leur propose de s’autofinancer dans l’espoir d’être remboursée quand les subventions vont tomber.
Comme convenu, la jeune femme de 18 ans se prend alors en charge, tenues, maquillages, talons… et au bout d’un moment, ses ressources commencent à devenir maigres. Elle décide donc de faire une pause sur les études pour profiter de sa couronne. “Être une miss, c’est un engagement que tu prends, c’est de l’énergie que tu donnes. Pendant un an, j’ai dépensé mes économies d’études pour aller dans des évènements de représentation. Je faisais le travail de mon comité”., a-t-elle déploré.
Estimant que tous les efforts qu’elle fait ne sont pas reconnus, Myriam se décourage et abandonne toute initiative qu’elle entreprend et qui entre dans le cadre de la promotion de son titre de miss.
Le comité change de fusil d’épaule. “Là, j’ai remarqué que j’étais devenue une menace pour eux. Ils ont commencé à me mettre à l’écart”, a-t-elle clarifié.
Suite à cet état de fait, Myriam décide de réclamer les remboursements comme l’avait promis, le comité d’organisation. “Jusqu’à présent, je n’ai pas reçu le virement et j’ai des preuves à l’appui”, a-t-elle indiqué.
La situation se complique. Candidate à la finale nationale, elle a dû une fois de plus, tout assumer financièrement. “J’ai voyagé toute seule. Arrivée à Paris, il n’y a personne qui m’accueille “, a souligné Myriam qui a été refoulée à l’hôtel. De 08 heures à 14 heures, elle est restée dehors, cloîtrée dans le froid, sans boire ni manger.
Malgré toute ces difficultés, elle se résout à représenter Mayotte. « Le soir de l’élection nationale, c’était vraiment dur parce que je me suis sentie toute seule, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’ai découvert que j’ai été mise à l’écart. On a plutôt mis en avant, ma première dauphine », a-t-elle regretté.
Si un comité se comporte ainsi avec une miss, pourquoi rester?
Une questions qui justifie sa démission. Selon la miss, ce qu’elle considère comme acharnement gratuit est devenu insupportable, des menaces, des courriers intimidantes, » C’était vraiment horrible. Je commençais même à tomber dans la dépression”, a mentionné Ahamada.
Heureusement, elle sait compter sur le soutien de sa famille venue l’accueillir à l’aéroport et l’encourager lors de l’élection nationale. Après avoir dénoncé les maltraitances et les comportement indécents, Myriam se dit à présent libre et soulagée.
“Aujourd’hui, si je témoigne devant vous, c’est parce que j’aimerais que les choses changent au niveau des comités d’organisation de concours de beauté pour que les jeunes filles qui arrivent plus tard prennent conscience qu’elles ne doivent pas être maltraitées”, a-t-elle conclu.
Françoise Tougry