Le premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambèla a reçu en audience les quatre étudiants de l’université Thomas Sankara, lauréats de la deuxième édition du concours de procès fictifs de la Cour pénale internationale (CPI). A l’issue de l’audience, la porte-parole du groupe, Bienvenue Awa Nadia Kaboré, étudiante en master II de droit international public s’est prononcée.
Les quatre lauréats sont allés présenter au premier ministre les différents trophées, acquis après une compétition de procès simulés devant la Cour pénale internationale (CPI). Il s’agit du trophée du meilleur plaideur et celui du groupe.
Avant de se rendre à la Haye, les candidats ont soumis trois mémoires qui ont été évalués et qui ont défini l’accès à la phase plaidoirie. Ils ont préparé un mémoire en demande, un en défense et un autre pour les victimes.
Deux coachs dont le juge Boukari Sawadogo et le Dr Dabiré ont suivi les travaux à l’issue desquels, les mémoires ont été déposés. Après la phase de présélections des 26 équipes, l’université Thomas Sankara a été retenue pour cette compétition.
« Comme le disait le directeur de l’IST, tout va bien. Il suffit de se lever sur le bon pied et être en forme. C’était là notre inquiétude parce que malheureusement, on ne contrôle pas tout. En dehors de ce que nous ne contrôlons pas. Pour ce qui était de notre part, la confiance y était à 100% », a indiqué Bienvenue Kaboré.
A en croire l’étudiante, avoir remporté ces trophées est un sentiment, grand et inexplicable. Selon ses propos, à pareille période, le burkinabè a encore besoin d’espoir, de confiance car les relations entre certains pays ne sont pas stables. « Nous avons besoin de nous réaffirmer, de réaffirmer notre souveraineté et c’est ce que nous avons réussi à faire. Ce que nous ressentons est très immense, nous sommes fiers de pouvoir refaire vivre à tous ces burkinabè de l’émotion, de la joie, de la fierté. », a-t-elle développé.
En termes de perspectives, ces étudiants comptent poursuivre des études doctorales même si les difficultés ne manquent pas. « C’est vrai que faire des études doctorales au Burkina n’est pas tellement aisé. Mais, nous restons convaincus que l’état Burkinabè veillera à ce que les étudiants qui sont là, qui travaillent à former les petits frères, qui vont représenter demain notre université du Burkina Faso à l’international, que ces étudiants puissent bénéficier de cette formation doctorale !», a lancé la porte-parole des lauréats.
Francoise Tougry