Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a présidé, le 15 juin 2023, une rencontre d’échanges avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) sur les décès maternels, le recrutement de 15000 ASBC et la question de l’alignement des partenaires aux priorités de santé.
Selon le ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, le ratio de mortalité maternelle est passé de 341 en 2010 à 330 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2015.
Et selon le dernier Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH), ce ratio est de 222,9 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2019. A l’en croire, le niveau demeure préoccupant et pourrait remonter au regard du contexte sécuritaire du Burkina.
A la recherche de solutions idoines
La cheffe de fil des partenaires techniques et financiers, Dr Fatou Ouédraogo a, au nom de ses pairs, exprimé une crainte concernant la problématique des décès maternels.
Pour elle, le ministère doit en faire une priorité et les différents partenaires ont fait des propositions dans le but de réduire davantage le ratio de mortalité maternelle au Burkina Faso.
Ils ont proposé, entre autres, la contribution des communautés dans ce combat, la mise à contribution du SAMU, l’implication du secteur privé de santé, de la société civile qui intervient déjà dans veille sanitaire, des collectivités territoriales.
Ils ont proposé également la capitalisation des bonnes pratiques dans d’autres domaines de la santé et de veiller à la mise en œuvre effectives des directives existantes dans les formations sanitaires.
Face aux différentes préoccupations liées à la problématique des décès maternels, le ministère a annoncé des initiatives en cours. Il s’agit entre autres de l’élaboration d’une directive de mise en place d’un comité national multisectoriel de surveillance des décès maternels et d’un guide de suivi des décès maternels et néonatal. Cela devrait permettre des sorties terrains pour mener des investigations sur d’éventuelle cas de décès maternels et néonatals.
Le ministère envisage en plus de la mise en place d’un système de gestion des incidents pour une riposte plus efficace et le renforcement de la santé communautaire avec le recrutement de 15000 ASBC.
Cette stratégie va nécessiter environ 23 milliards de FCFA sur cinq ans pour assurer, entre autres, les allocations mensuelles, les primes de motivations, les supervisions. A cela s’ajoutent, les dotations, le processus de certification des ASBC, la digitalisation des données. Le ministre a sollicité l’engagement des PTF pour une bonne mise en œuvre de cette stratégie et leur alignement aux priorités du département.
Pour le chef de département en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, tout cela va contribuer au renforcement et à la résilience du système de santé. Le directeur général de la santé et de l’hygiène publique et le directeur général des études et statistiques sectorielles et bien d’autres techniciens ont marqué leur présence à la rencontre.