Les candidats aux examens du certificat d’aptitude professionnelle (CAP), à l’image de ceux du BEP et du BEPC du Burkina Faso ont composé les épreuves écrites ce jeudi, 1er mai 2023. Pour l’occasion, le journal Queen Mafa a marqué sa présence au lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana pour constater l’ambiance qui prévaut.
Une commerçante et un commerçant de fournitures, bousculés, peinent à satisfaire convenablement leurs clients, les candidats aux différents examens.
« Je n’ai plus de bics« , déclare la commerçante à un candidat avant de l’orienter ailleurs. De l’autre côté, les parkers continuent de recevoir les engins à deux roues. C’est l’ambiance qui prévaut dans ce lycée à 5h 57mn alors que nous sommes encore loin de l’administration.
6h01 minute. Nous prenons la direction de l’administration afin de justifier notre présence. La police, installée à quelques mètres, observe tout le monde avec de la vigilance.
En face, un homme habillé en veste, se dirige vers les salles de composition. Nous l’abordons avec respect et considération. « Bonjour monsieur ! Nous sommes des journalistes du premier journal d’actualité féminine en ligne, Queen Mafa. Nous sommes présents ici, ce matin, dans le cadre d’un reportage. Mais, nous avons jugé bon de vous tenir informé de notre présence ».
Le proviseur de l’établissement sort de son bureau et échange avec nous. « Vous êtes professionnels. Je le répète, vous êtes assez professionnels et je salue votre manière de travailler. Sinon, j’étais prêt pour vous demander ce que vous faites ici », a-t-il déclaré.
Occupé pour pouvoir nous accorder une interview, il nous autorise à travailler comme nous le souhaitons.
6h 30, nous sommes devant le bâtiment A. Les candidats, sacs au dos et tous habillés en civil, font le rang devant les différentes salles. C’est l’heure de l’appel. Au bout de quelques minutes, la cour de l’établissement est vide. Il est presque l’heure. Les surveillants exhortent tous les candidats à se débarrasser des sacs. De quoi effrayer une fille qui dit « Monsieur, j’ai peur dêh ».
Pour mettre les choses au clair, il cite une des consignes à respecter, établie par le directeur général des examens et concours. » Nous sommes des surveillants et nous ne sommes pas censés vous montrer quoique ce soit, » déclare-t-il.
Deux candidates, ayant l’air égaré et soucieuses, accompagnées par un homme, cherchent désespérément leurs salles. L’on croirait qu’elles n’avaient pas visité le centre auparavant.
Le proviseur prévient les surveillants quant au strict respect des consignes reçues.
Il est 7h00. La sirène sonne et dans la salle I du jury 33 au bâtiment A, le proviseur procède au lancement des compositions assisté de nombreux cadres de l’établissement.
A partir de cet instant, c’est silence radio à l’exception du bruit des feuilles de composition.
Soulagé, Evariste Millogo se prononce sur les examens qu’accueille le (LTN) autrefois appelé lycée technique de Ouagadougou (LTO)
« Le lycée abrite deux examens. Nous avons les CAP aide-comptable qui font partie du tertiaire et des jurys industriels », explique-t-il.
Son appel à l’endroit des candidats est clair. « En tant qu’enseignant, je leur dirai de commencer par la question qu’ils maîtrisent. On laisse ce qu’on ne maîtrise pas pour réfléchir à la fin. C’est travailler de façon honnête parce qu’on a préparé cet événement durant toute l’année. », ajoute-t-il.
Alors que la cour de l’école est vide. De loin, nous constatons la présence d’une élève, vêtue d’une tenue scolaire, stylo et calepin blanc en main, en plein étude. Curieux, nous l’accostons.
« Je m’appelle Neimata Ouédraogo. Je ne suis pas candidate aux épreuves de ce matin parce que je suis en terminale G2. Donc, je bosse pour mieux affronter les examens du 20 juin. », clarifie t-elle.
Dans les environs, une mère et une belle-sœur s’occupent respectivement de leurs neveux et filles, pour permettre aux mamans de s’acquitter de leurs examens.
Pendant ce temps, un restaurant situé à l’intérieur de LTN se retrouve vide de clients.
Nous sommes au bâtiment A. A 9h 32 mn, des élèves ayant fini de composer se partagent des idées devant leurs salles. Préoccupés, ils refusent de s’exprimer.
Par contre, Safiatou Nana et Doriane N’doé toutes deux candidates à la salle III, viennent de composer en mathématiques.
Selon Doriane N’doé, la première matière a été abordable. « Personnellement, je n’ai pas eu peur. Je me suis concentrée. On prie Dieu que ça aille mais, je peux aussi dire que je me suis beaucoup préparée », lance-t-elle.
Élève en génie civil et construction, c’est avec un sourire aux lèvres que Safiatou Nana nous parle de l’épreuve de mathématiques. « Grâce à Dieu, on peut dire que ça a été abordable. Ça valait mieux que ce que nous faisons en classe. On ne peut pas clairement dire que ça été facile. Mais, on espère que Dieu fera grâce. C’est à lui que revient le dernier mot. », confie-t-elle.
Il est 10h10. Nous nous orientons vers les candidats du bâtiment Hall I. De nombreux élèves sont déjà sortis de leur salle de composition. L’école prend son allure du quotidien. Christ Jordan Compaoré élève en topographie nous donne ses impressions. « Je viens de finir de composer. Il s’agit de mathématiques. J’ai supporté mais, je n’étais pas dans ma peau », affirme t-il avec regret.
Le lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana comptabilise six jurys dont 250 candidats dans chaque jury, soit environ 1500 candidats de différentes spécialités. Il s’agit entre autres de la technique de vente et commercialisation (TVC), comptabilité –administration-secrétariat (CAS), les documentalistes (TID) et BEP informatique.
Abdoulaye Ouédraogo