Les épreuves écrites des examens scolaires session 2023 ont débuté dans la matinée du 1er juin 2023. Accompagné d’une forte délégation, le secrétaire général du ministre en charge de l’éducation, Ibrahima Sanon a procédé au lancement officiel du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) au lycée Marien N’Gouabi de Ouagadougou, dans la région du centre.
Dans la région du centre, au total 62 381 candidats regroupés en 67 jurys sont en quête du brevet d’étude du premier cycle (BEPC) au Burkina Faso pour l’année 2023. Le coup d’envoi a été donné par le secrétaire général du ministre en charge de l’éducation, Ibrahima Sanon.
La première enveloppe contenant le sujet de la dictée est ouvert devant les élèves, visiblement stressés. Le titre du texte « Une candidate confiante » est extrait de l’œuvre Aujourd’hui, je m’en vais de Jean Serge Kaboré.
Visage froissé, chaque candidat se forge un sourire au coin des lèvres suite aux différents encouragements des autorités à leur endroit.
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Coup de gueule de cette journée de démarrage des épreuves écrites du BEPC au lycée Marien N’Gouabi
L’évènement qui a coupé le souffle de plus d’un, c’est l’histoire de la candidate Mawada Kabré. Pendant que ses camarades composent la première épreuve (la dictée), elle, cherche toujours sa salle de composition.
Elève déplacée interne, elle vient d’intégrer le lycée privé « Les lumières Tégawendé », un établissement de la place. En quelques mots, elle relate son histoire.
« Je me nomme Mawada Kabré. J’étais au village, car j’avais perdu mon père. Comme je venais d’intégrer le lycée, je n’ai pas d’amis pour me prévenir que les numéros PV sont sortis. Donc, je ne connais même pas mon numéro. Je suis venue juste voir si je composais ici ».
Malheureusement pour elle, difficile de vérifier, puisqu’elle ne connait même pas son numéro PV.
L’innovation majeure
Pour le représentant du ministre, Ibahima Sanon, l’innovation majeure de cette année est la mise en place d’un nouveau logiciel « le système intégré de la gestion des examens ». Ce logiciel prend en compte l’ensemble des trois examens BEPC, BEP, CAP contrairement aux années antérieures où chaque examen avait son propre logiciel.
Ibrahima Sanon a également souligné que face à la situation sécuritaire dégradante, des mesures ont étés prises pour assurer la sécurité des candidats sur toute l’étendue du territoire.
Pour les élèves déplacés internes, le secrétaire général rassure qu’ils ont été pris en charge au niveau des différentes régions.
« Certains sont placés dans les familles d’accueils, d’autres logés dans les différentes régions, sous la coordination des gouverneurs », a-t-il ajouté.
En plus, le sécrétaire général a indiqué que des vivres ont été mis à leur disposition pour un réel accompagnement afin qu’ils puissent passer les examens dans de meilleures conditions.
Pour le gouverneur de la région du centre, Abdoulaye Bassinga, toutes les dispositions ont été prises par l’ensemble des acteurs pour que les examens se déroulent dans de meilleures conditions.
Il a saisi l’occasion pour exhorter les candidats à se concentrer sur leurs feuilles de composition, pour éviter de s’embrouiller.
Abdoulaye Bassinga a aussi félicité les forces de défense et de sécurité pour les efforts déployés autour des examens.
Il faut noter que sur un total de 216 284 inscrits, les filles représentent 127 171 et les garçons sont au nombre de 89 113.
Selon le ministère en charge de l’éducation, on note une baisse de 16, 83% comparativement à la session de 2022 qui a enregistré 267 354 candidats.
Au moment où nous quittions les lieux autour de 10h, les candidats entamaient une autre épreuve et Mawada Kabré quIitte également les lieux, en larmes.
Aminata Ouédraogo, stagiaire