Dans le cadre du projet Afri’kibaaru visant à renforcer les capacités de productions des médias sur les questions du genre et des objectifs de développement durable (ODD), les journalistes de Queen Mafa ont bénéficié d’un coaching in situ de six jours, animé par Charlemagne Abissi, formateur.
Débuté en 2021, le projet Afri’kibaaru prendra fin en 2023. Dans l’optique d’évaluer l’impact des formations initiées sur le genre et les ODD en faveur des journalistes, un suivi-évaluation s’est avéré utile. Ainsi, six jours durant Charlemagne Abissi a abordé divers modules avec les journalistes de Queen Mafa.
« Ce coaching qui vient en complément d’une formation en plénière permet de travailler avec les journalistes à l’intérieur de leurs médias grâce à des méthodes de travail spécifiques afin d’optimiser le rendu ou le rendement en termes de production », a-t-il expliqué.
Cette approche prend en compte le team-bulding, la révision des fondamentaux du journalisme, la conduite d’une bonne conférence de rédaction, l’initiation au journalisme de solution et la monétisation des contenus digitaux. L’équipe a travaillé sur la recherche des sujets, des angles pertinents et la production d’articles utiles à la société.
Comment faire pour ne pas confondre les genres journalistiques ? A cette question, Charlemagne Abissi a affirmé « Nous avons fait la part des choses entre des genres qui peuvent se confondre et qu’on peut confondre. Il en est de même pour certains formats. Le même sujet, on peut le traiter en différents genres ».
La conférence de rédaction
Charlemagne Abissi a souligné l’intérêt de la conférence de rédaction pour le journaliste avant qu’il n’aille sur le terrain.
« Nous avons insisté sur la conférence de rédaction. Elle est le métronome d’un média. Ce qui veut dire que si elle est bâclée, vous êtes sûr de revenir avec des sujets mal façonnés. C’est l’ensemble des instructions qu’on donne aux reporters pour la collecte de l’information et les objectifs à atteindre à travers l’élément, la tonalité, l’expertise et la cible qu’on veut toucher », a-t-il expliqué.
A l’écouter, on entendra ici par tonalité, le niveau de langue en rapport avec la cible. Le journaliste part avec un plan de reportage qui sert de feuille de route, lui permettant d’être efficace sur le terrain, de savoir chercher les experts, les personnes, les profils qu’il faut, les interroger sur tel ou tel aspect et ramener les éléments selon le format de diffusion afin de les dérusher pour pouvoir construire son article.
Le journaliste doit en outre s’assurer que le matériel est au point et que toutes les conditions climatiques sont favorables avant de bouger.
« Chaque média a une âme ce qu’on appelle une ligne éditoriale. Le regard par lequel le média voit la société constitue une priorité dans la façon de transmettre les informations », a ajouté le coach.
Aux termes de la formation, Charlemagne Abissi dit accompagner à améliorer les compétences, à cultiver les exigences de la profession ! « Il est important qu’ils soient proactifs et productifs afin qu’on ait des résultats probants », a-t-il conclu parlant des journalistes.
Francoise Tougry