Ce jeudi 25 mai 2023, l’Institut supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l’université Joseph Ki-Zerbo, a organisé une rencontre au profit des journalistes. L’objectif est de dévoiler les résultats de la recherche sur les facteurs liés à la stagnation de la fécondité en particulier, dans la ville de Ouagadougou.
L’Institut supérieur des Sciences de la Population a convié les journalistes à un atelier, ce 25 mai pour faire le point de la recherche sur les facteurs explicatifs qui sont à l’origine de la stagnation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou.
Le directeur de l’ISSP, Abrdramane Soura a, au nom de l’ensemble du personnel de l’ISSP, souhaité la bienvenue aux membres de l’AJC-PD, présents à cette cérémonie de présentation des résultats de la recherche sur les facteurs explicatifs de la stagnation de la fécondité de la ville de Ouagadougou.
Cet atelier leur a permis de disposer d’informations vérifiées et solides afin de mieux informer le public, les parties prenantes et les communautés sur les questions liées à la fécondité dans la planification urbaine.
Les chercheurs de l’ISSP ont bénéficié de l’appui de l’Union internationale pour l’Etude scientifique de la Population (IUSSP).
Au cours des études, les données utilisées sont celles de routine de l’Observatoire de la Population de Ouagadougou (OPO) et d’autres sources de données primaires ainsi que secondaires collectées dans la zone de l’OPO.
Le public cible est constitué de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) résidant dans l’un des cinq quartiers de l’OPO entre 2010 et 2017. L’effectif des femmes incluses dans les analyses est de 40 057 individus dont 17 810 (soit 44,5 %) sont des immigrantes du milieu rural.
Selon les explications du coordinateur des études, Dr Moussa Bougma, il y a quatre types de facteurs liés à la stagnation des fécondités à Ouagadougou.
Le premier facteur est la contribution des femmes migrantes qui viennent de milieu rural et qui s’installent au niveau des zones périphériques.
Le second facteur est la recherche de la mixité des enfants. C’est-à-dire, le fait de vouloir à tout prix, avoir un garçon et une fille parmi ses enfants.
Le troisième est le fait de considérer l’enfant comme un capital de vieillesse et le quatrième est la faible implication des politiques territoriales.
De son avis, la stagnation de la fécondité n’est ni une menace, ni un atout pour les femmes. Les femmes doivent plutôt se poser la question de savoir si avec cette dynamique de la fécondité, il est possible de faire une bonne planification de la ville. « Le constat est clair. Plus de la moitié de la population dit qu’elle vit à Ouaga. Mais, elle vit dans les zones périphériques », a-t-il noté.
Le président de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD), Boureima Sanga n’a pas manqué de traduire sa reconnaissance à l’ ISSP pour l’organisation de cet atelier qui entre en droite ligne des objectifs de leur structure. « Ce n’est pas une première et c’est actuellement une tradition avec l’ISSP », a-t-il confié.
Pour rappel, l’ISSP dans le cadre de sa mission principale qui est entre autres de développer les capacités nationales et régionales d’analyse des questions de population, l’institut mène à la fois des activités d’enseignement, de formation et des travaux de recherche. Elle offre également son expertise au plan national et international.
Abdoulaye Ouédraogo