La célébration des 50 ans du journal l’Observateur Paalga, débutée le 23 mai 2023 a fermé ses portes, ce mercredi, 24 mai 2023 à Ouagadougou. Au cours d’un colloque, plusieurs thématiques ont été abordées dont « femmes et médias ». Le thème met à nu, la présence de la femme dans l’univers médiatique et sa contribution en situation de crise sécuritaire.
Créé en 1973, L’Observateur Paalga vient de célébrer ses 50 ans d’existence. Une commémoration marquée par un colloque dont les thématiques en lien avec la femme dans les médias ont été développés par les panélistes.
Sur ce thème, Dr Inès Kaouané de l’université Joseph Ki-Zerbo a présenté une communication sur la figure de la femme dans l’Observateur Paalga en 2022. A ce propos, elle a souligné la faible représentativité des femmes dans les médias.
« De nos jours, on assiste toujours à un masculinisation du métier de journaliste à l’Observateur Paalga », a déploré Dr Kaouané et d’ajouter qu’à ce jour, sur un effectif total de 79 membres, on dénombre 13 femmes dont six à la rédaction, deux au service commercial, une comptable, deux secrétaires et deux au niveau du service entretien et propreté.
La quasi-totalité des articles sont écrits par les hommes au cours de l’année 2022, fait-elle constater. Inès Kaouané a de plus souligné que deux femmes occupent des postes de responsabilité à savoir les cheffes de desk économie et juridique.
A la suite de cette communication, Christine Kiéma, doctorante à l’université Joseph Ki-Zerbo, elle, s’est attardée sur le rôle de la femme dans un contexte de crise sécuritaire.
Sur ce point dame Kiéma a d’abord relevé les difficultés à savoir le harcèlement des femmes journalistes par leurs supérieurs hiérarchiques hommes. Afin de susciter davantage la réflexion autour de la problématique qui nuit à l’image de la femme journaliste, les participants ont eu droit à plusieurs témoignages, lus pour eux.
Christine Kiéma a saisi l’occasion pour montrer l’effort des femmes dans la collecte de l’information car selon elle, il faut de la stratégie.
Avec l’avènement du numérique, le thème journalisme féminin comme vecteur de la médiation sociale a été développé par le professeur Yahaya Saîdou Abdoul Kader.
Le communicant de ce thème a tenu à rappeler aux participants, le rôle traditionnel du journalisme qui est d’éduquer, informer et distraire. Cependant, pour résister à la concurrence face aux réseaux sociaux, le journalisme féminin doit persuader les internautes à cultiver la paix et se faire former à l’utilisation des réseaux sociaux.
Pour clôturer cette communication dédiée à la femme journaliste, deux fondatrices de médias féminins en ligne ont partagé leurs expériences.
Fatouma Siri, fondatrice du journal Queen Mafa a présenté son média, les raisons qui l’ont poussée à le créer et les difficultés rencontrées.
A l’entendre, l’idée de créer un media féminin vient de sa volonté de mettre en valeur, les compétences de la femme. Mais comme toute entreprise, Queen Mafa rencontre des difficultés d’ordre économique surtout avec la pandémie de la covid 19 et l’insécurité grandissante.
Abordant dans le même sens, Bassératou Kindo, directrice de publication du journal MoussoNews a également présenté son media. Comme Queen Mafa, MoussouNews rencontre des problèmes de financement qui ne lui permet pas d’atteindre les objectifs fixés.
Aminata Ouédraogo, stagiaire