La troisième édition de la soirée BCBG GLAM’S s’est déroulée ce dimanche, 21 mai 2023 à Ouagadougou dans la salle des banquets de Ouaga 2000. L’objectif de l’événement est de promouvoir la coiffure, le maquillage et la maroquinerie.
Les invités, hommes et femmes arrivent sur les lieux, tous sapés. Des jeunes filles habillées en rouge-blanc les accueillent et des cameramen se les arrachent pour des photos. Telle est l’ambiance qui prévaut à l’entrée de la salle des banquets de Ouaga 2000, ce dimanche 21 mai 2023.
Nous tentons de rentrer dans la salle mais, la sécurité nous empêche. « Vous ne pouvez pas entrer avec votre caméra », nous interdit formellement les agents de sécurité comme s’il avait reçu des instructions. Après une forte discussion, il nous autorise à accéder à la salle après s’être rendu compte que nous respectons toutes les consignes. A présent, le chemin est libre pour nous.
Accompagnés par une des hôtesses, il est 20 heures 45 minutes quand nous mettons pied à l’intérieur de la grande salle VIP qui, habituellement, accueille les cérémonies de standing international. Ce soir, la salle refuse du monde.
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Comme pour annoncer le goût de la soirée BCBG GLAM’S au public, une fine et douce voix chantant l’amour occupe les invités. L’on attend plus que les officiels pour le début de l’événement.
Soudain, la présence d’une femme habillée en blanc retient l’attention de tous. Elle porte une robe blanche décolletée. C’est la marraine de la cérémonie Yasmine Sinini qui s’installe.
Le maître de cérémonie (MC) fait son apparition pieds nus et le public est bluffé par son style vestimentaire. C’est un ensemble blanc qu’il porte également, telle une tenue royale avec un bonnet sur la tête. C’est le début de la soirée, 21 heures alors que la cérémonie est prévue pour 20 heures soit une heure de retard.
Ce dernier annonce un défilé de mode avec différents tableaux. La régie surprend le public avec une sonorité musicale hors pair tandis que les mannequins montent sur le podium.
Habillées en noir, tressées et maquillées, des jeunes filles mannequins se succèdent sur le podium sous les ovations du public. Difficile pour les invités d’orienter le regard ailleurs et les hommes de média se disputent les places pour les prises de vues, plan de coupe etc…
Le MC reprend service et félicite les partenaires de la soirée. Cette fois-ci, c’est la découverte de la valeur des cauris qu’il annonce.
Les mannequins défilent une nouvelle fois avec des jupes, des chapeaux et des soutien-gorge faits à base de cauris.
Pour cette troisième édition, des défilés de mode et des tableaux d’artistes ont permis de dépeindre les maux qui minent le pays et de mettre en lumière des accessoires. C’est l’occasion de rendre hommage aux forces de défenses et de sécurité qui luttent pour le retour de la paix.
Les organisateurs l’ont illustré par un sketch. Dans le sketch, un dernier mannequin fait son entré, une jeune femme et sa fille apparaissent. Avançant tout droit vers la foule avec gaieté, elles sont surprises de constater que leur zaksoba (père de famille) est victime d’attaques terroristes. Ils se torture de douleurs et ne donnera plus signe de vie quelque minutes plus tard. La mère s’écroule et la fillette n’a que sa main pour essuyer ses larmes.
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La suite de l’histoire réserve d’intenses émotions. Cependant, il est temps pour la marraine Yasmine Sinini de remettre les attestations aux différentes maisons de création et marques. Il s’agit entre autres de Holy création et Tendance mode.
La cérémonie se poursuit et c’est maintenant l’heure de gratifier la salle de sonorités musicales à travers la prestation de grandes figures de la musique du Burkina Faso et de la présence de certaines personnalités du 7e art en particulier, Gustave Sorgho, légende du cinéma burkinabè, habillé en bleu-blanc.
Place à un troisième défilé. Gustave Sorgho stupéfait par l’engouement du public, exécute des pas de danses. Comme si cela ne suffisait pas, l’artiste musicien Kayawoto entre en scène, lui aussi habillé en blanc, la main gauche dans la poche, une valise noire avec la main droite.
La salle est inondée de cris de joie et d’ovations à l’égard de celui qui se fait appeler président de la Maouland. Loin de tenir un micro pour faire son travail quotidien, il répond à la réaction du public par de petits pas de danse, le sourire aux lèvres.
Mais, une autre étape importante de l’activité reste le moment de la prestation des artistes musiciens nationaux et internationaux.
Le clou de la soirée, c’est maintenant avec un talent confirmé, Miss Tanya. Dès que le MC prononce son nom, la salle vibre, les fans se montrent impatients de la voir et de l’entendre. Ensemble, ils communient avec le triple Kundé 2023.
Avant de clore la cérémonie, la marraine et le MC, eux aussi n’ont pas manqué de défiler le sur le podium.
Au sortir de la cérémonie, la marraine de la cérémonie, Yasmine Sinini se dit fière. « Je puis vous assurer que je suis très heureuse d’être avec vous ce soir à BCBG GLAM’S qui met en lumière le maquillage, la coiffure, la maroquinerie et tout type d’accessoires de mode », s’est-elle réjouie.
Selon elle, il est difficile de refuser d’être marraine d’une telle initiative car elle est importante. « Je trouve la cause très noble. J’étais vraiment émue parce que je ne savais pas qu’on avait des talents au Burkina Faso et c’est à féliciter », laisse-t-elle entendre.
Mannequin à BCBG depuis deux ans, Léon Bognini félicite les mannequins ayant défilé pour la troisième édition. A l’écouter, les mannequins ont corrigé certaines erreurs qu’ils ont commises pendant la deuxième édition l’acte et cette année, ils se sont perfectionnés.
Mannequin international, Aïda Ilo participe au défilé en mettant en lumière des accessoires tels que des sacs à main, des calebasses…. « Chaque année, ils innovent et ils ont placé la barre encore plus haut. C’est un succès et c’est plus que ce qu’on attendait », indique-t-elle sur un ton de satisfaction.
Commerçante et mannequin, Madina Kaboré est pour sa part, marquée par l’hommage au FDS. « Ce qui m’a de plus plu, c’est la sortie avec le drapeau du Burkina Faso accompagné par le soldat. Cela signifie qu’ils ont une pensée envers nos FDS », relève-t-elle.
Abdoulaye Ouédraogo