L’Initiative Pananetougri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) a organisé un cadre d’échange entre femmes, le 29 avril 2023, dans ses locaux. Cette rencontre vise à outiller les femmes sur la notion du genre, de l’approche genre pour une société plus équitable et épanouie.
Tenu une fois dans le mois, le cabaret féministe a réuni plusieurs femmes venues de divers domaines. Elles se sont rencontrées à Ouagadougou pour échanger sur les questions en lien avec la femme.
Face au thème, « Comment éduquer la jeunesse actuelle et future à la question du genre ? », plusieurs préoccupations ont étés soulevée, au cours de la rencontre.
Octavie Congo, présidente de « Action femmes pour un monde résilient » définit le genre comme un concept qui fait allusion aux rôles sociaux, interaction entre homme et femme, aux caractère et aux comportements, aux pouvoirs et aux influences attribués aux humains vivants dans la société.
En citant l’écrivain Simone Debeauvoir « On ne naît pas femme, on le devient », Octavie Congo pense que le fait de se sentir femme ou homme relève du psychisme.
Selon dame Congo, pour combattre le patriarcat, les parents doivent revoir leurs comportements en évitant de spécifier les travaux ménagers. De son point de vue, l’éducation est l’action exercée par les aînés sur les petits en vue de leur intégration dans la vie sociale.
En plus, elle a souligné que l’Etat doit introduire la notion du genre dans le programme scolaire pour inverser la tendance. Octavie Congo a déploré, la présence dans les manuels scolaire, d’éléments visant à stigmatiser la femme. L’on note ces termes «Les garçons jouent au ballon, les filles partent au marigot ». La sensibilisation, les formations, les ateliers, sont aussi primordiaux dans cette lutte.
Pour y parvenir, les femmes doivent être informées des lois et surtout s’en approprier pour tirer le positif.
Octavie Congo, a également interpellé les femmes à éviter la séparation des enfants dès la naissance en achetant les habits de couleur bleue pour les garçons et la couleur rose pour les filles. Selon elle, ce sont des actions qui ne favorisent pas le genre.
Pour la présidente, ces actions permettront aux enfants dès le bas âge de comprendre ce qu’est le genre, et que dans la société, il faille qu’on lutte contre les agissements en défaveur de la femme.
L’ingénieure des mines, Mariam Koulibaly a indiqué que le genre ne peut pas être pratiqué dans le foyer. A l’en croire, la femme doit occuper la 2e place dans le foyer, par contre au service, elle doit exercer son pouvoir sans penser qu’elle est une femme.
Une position qui n’a pas été bien apprécié par les féministes, car pour bon nombre d’entre elles pensent que le genre commence dans le foyer.
Aminata Ouédraogo, stagiaire