Le président du l’université Joseph Ki-Zerbo a procédé, ce 26 avril 2023 au sein de ladite université, au dépôt de la première pierre de construction d’une crèche d’environ 160 places, composée de maternelle et de préscolaire. Ce projet vise à accompagner les filles-mères à pouvoir poursuivre normalement les cours et surtout, créer un cadre de sécurité pour les enfants.
La pose de la première pierre de la crèche de l’université Joseph-Ki-Zerbo a eu lieu ce matin. D’un coût global de 500 millions FCFA, le bâtiment de type R+3, d’une capacité de 160 places devra être fonctionnel dans trois mois.
La réalisation se fera en deux phases. La première consiste à la construction d’une clôture avec un bâtiment de 40 places sur une superficie de 150 m carré. La crèche sera constituée d’une salle pour les moniteurs, une salle de repos, une salle de jeux, une salle pour la préparation du biberon et des toilettes.
La deuxième phase consiste à la finalisation du projet de construction de la crèche. Cette extension consiste à construire un restaurant, des salles de classe pour le préscolaire, des salles de réunions et de bureaux. En plus de cela, des espaces de jeux seront aménagés à l’aire libre à l’extérieur pour les enfants.
Une nouvelle bien accueillie au sein de la sphère estudiantine. C’est le cas d’Elisabeth Tindano Mano, étudiante en deuxième année d’histoire-archéologie et mère d’un garçon d’environ 1 an. Elle se réjouit de l’initiative. « L’idée est salutaire. Elle nous permettra, nous les mères, de suivre normalement les cours », a-t-elle signifié.
Elle a par ailleurs déploré le cas des étudiantes qui accouchent au moment des évaluations de la deuxième session. Selon elle, ces filles sont obligées de reprendre toute l’année et cette reprise engendre un retard dans le cursus.
Le directeur technique de cabinet Satam, Jean Savadogo a indiqué que le coût de la réalisation de cette première phase est estimé à 68 millions FCFA.
Une présence remarquable des femmes ayant des enfants de bas-âge
Le président de l’université, Jean François Kobiane a souligné que les filles représentent un tiers des 60 mille étudiants.
Il a également mentionné la présence remarquable des femmes exerçant au sein de l’université, ayant des enfants de bas âge.
A l’en croire, les réflexions sont parties de là, afin de trouver un espace de garde pour ces derniers. Un espace qui permettra aux étudiantes et personnels de pouvoir travailler dans sérénité et la quiétude.
François Kobiane a précisé que des initiatives seront prises dès la rentrée prochaine afin que des données puissent être disponibles.
Pour le coordonnateur du projet d’appui à l’enseignement supérieur Mahamoudou Cissé, ledit projet est financé par la banque mondiale, à hauteur de 90 millions FCFA.
Selon, le coordonnateur, des discussions seront entamées avec les autorités du pays pour plus d’accompagnement et de soutien afin que les filles-mères puissent poursuivre les études sans beaucoup de difficultés et dans de meilleures conditions.
En rappel, suite à un incident survenu à l’université de Koudougou, dans le centre ouest, une note datée du 3 mars 2023 interdisait l’accès des bébés dans les universités. Cette situation a été décriée par plusieurs associations estudiantines à savoir l’Association nationale des Elèves et Etudiants du Burkina (ANEEB), qui a même plaidé pour la construction des crèches dans les différentes universités du pays.
Aminata Ouédraogo, stagiaire